Petrie, Flinders: Arts et Métiers dans l’ancienne Égypte. Traduit par J. Capart. In-8, 175 p., avec 140 gravures.
(Bruxelles, Vromant 1912)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 151
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Number of words: 334 words
 
To quote the online version: Les comptes rendus HISTARA.
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Flinders Petrie. Arts et Métiers dans l’ancienne Égypte. Traduit par J. Capart. Bruxelles, Vromant, 1912. In-8, 175 p., avec 140 gravures.


 

Vingt ans de fouilles, trente volumes, mille planches, tel est le bilan résumé de l’activité infatigable de M. Petrie. « On peut dire sans exagération, écrit son traducteur, que des catégories entières d’antiquités égyptiennes n’ont pu être classées ou appréciées à leur exacte valeur que grâce aux études de Petrie ». Un tel homme, représentant par excellence de l’égyptologie militante, s’intéressant aux petites choses comme aux grandes et parfois même de préférence aux petites, était tout désigné pour donner au public une sorte de manuel d’archéologie égyptienne où la préoccupation de la technique, des progrès de l’industrie et de l’évolution des styles l’emportât sur l’étude détaillée des monuments et des œuvres d’art. Ce manuel nous manquait ; il ne fait pas double emploi avec les beaux livres de M. Maspero, mais sera lu concurremment avec ces derniers, auxquels il peut servir de complément. Deux premiers chapitres, sur les caractères généraux de l’art égyptien, sur les périodes et les écoles d’art, sont suivis de petits mémoires relatifs à la statuaire, à la peinture, à l’architecture, au travail des métaux, à la faïence, à la verrerie, à la céramique, à l’ivoire, au travail du bois, du plâtre et du stuc, enfin au vêtement. Comme ce volume s’adresse au grand public, il n’y a pas de références ; mais les illustrations, en partie inédites ou peu connues, presque toutes d’une qualité excellente, rendront service aux spécialistes comme aux profanes (1). M. Petrie a été très bien inspiré en donnant souvent des parties de figures au lieu d’ensembles ; de la sorte, malgré le format modeste de son livre, il est possible de suivre, sur ses images, bien des détails auxquels le texte fait allusion. La traduction de M. Capart se lit comme si ce n’était pas une traduction ; c’est le meilleur éloge qu’on en puisse faire.

S[alomon] R[einach]

 

(1) Il y a une liste des illustrations, avec indications détaillées du sujet, de la matière, de la provenance et de la collection dont l’original fait partie.