Bonnard, Louis: La navigation intérieure de la Gaule à l’époque romaine. In-8, 267 p., avec 18 gravures.
(Paris, Picard 1913)
Reviewed by Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 22 (4e série), 1913-2, p. 299
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Louis Bonnard. La navigation intérieure de la Gaule à l’époque romaine. Paris, Picard, 1913. In-8, 267 p., avec 18 gravures.


Le sujet, nettement délimité par le titre, a été traité avec beaucoup de méthode et une information très complète. Il est successivement question du réseau hydrographique de la Gaule, des nécessités auxquelles pourvoyait la navigation fluviale, des itinéraires suivis, des péages et impôts, du culte des rivières ; l’auteur aborde ensuite l’étude particulière des cours d’eau les plus importants, raconte les travaux de corrrection [sic] et de canalisation dont il [sic] ont été l’objet, énumère les ports fluviaux. Enfin, il expose ce que nous savons du matériel de batellerie, du personnel qui le manœuvrait (collèges de nautes, etc.), des flottilles militaires et des fortifications élevées pour défendre les voies navigables. Un appendice concerne le port antique de Chalon-sur-Saône, l’inscription de la Dea Souconna, le bas-relief de Cabrières d’Aigues, celui de la plinthe de la statue du Tibre au Louvre et la barque votive du musée d’Autun, rapprochée de celles de Lyon et de Dijon. Il y a de bons index des noms géographiques et une table des nombreuses inscriptions citées.

Quelques retouches seront nécessaires dans une nouvelle édition. Ainsi une inscription de Lyon ne doit pas être alléguée d’après Lenthéric, auteur toujours suspect, sans renvoi au Corpus (p. 197). 0n ne comprend pas que certains textes soient reproduits avec des références exactes, et d’autres sans références (p. ex. p. 65, deux vers de Silius ; p. 101, trois textes sur la Loire) (1). L’article Classis du Dictionnaire des Antiquités doit être cité sous le nom de celui qui l’a écrit, non sous ceux de Daremberg et Saglio (p. 218). Les inscriptions n’auraient pas dû être transcrites en caractères épigraphiques ; mais en cursive avec abréviations complétées ; on se demande si l’auteur a toujours compris et l’on est certain que les lecteurs renonceront souvent à comprendre. L’illustration est sobre et bien choisie, avec de bonnes légendes ; il eût fallu dire que le relief de la p. 143 représente le nocher Charon et provient de Milan.

S[alomon] R[einach]

 

(1) P. 14, une citation d’Ausone fait un vers faux.