A. Jeremias. Das Alter der babylonischen Astronomie. Leipzig, Hinrichs, 1908. In-8, 64 p.

Cet opuscule est surtout dirigé contre le P. Kugler, qui, avec l’appui de M. Boll, a nié que les Babyloniens aient possédé une astronomie scientifique et a fait honneur des résultats qu’on leur attribue aux Assyriens d’abord, puis aux savants de l’époque hellénistique. La vieille astronomie babylonienne ne serait qu’un commencement, un recueil de présages plutôt que de faits. Aussi M. Ed. Meyer a-t-il pu écrire : « Nous avons commis une grossière erreur en considérant comme très ancien l’ensemble de la civilisation assyro-babylonienne. A l’avenir, on n’a pas le droit de dire que tout ce qui est assyrien a été babylonien. » A quoi M. Jeremias répond en insistant sur l’importance des présages tirés de l’astronomie, et sur le fait que la collection de présages recueillie dans la bibliothèque d’Assurbanipal ne peut pas donne [sic] une idée adéquate de l’astronomie babylonienne. « C’est renverser tout ce que nous savons de la civilisation babylonienne que de considérer les Assy­riens comme des novateurs et les Babyloniens comme des retardataires ». M. Jeremias donne raison à MM. Kugler et Boll sur un point important ; la connaissance des planètes a fait des progrès considérables à l’époque hellénis­tique. Mais il maintient que les connaissances fondamentales des Grecs en astronomie sont bien dues à Babylone ; c’est pourquoi d’illustres astronomes grecs ont tenu à honneur d’être qualifiés de Babyloniens.

S[alomon] R[einach]

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