Bertaux, E.: Rome, l’Antiquité. 2 éd. revue, pet. in-4°, 172 p., 136 gravures (Collection des Villes d’art célèbres).
(Paris, Laurens 1907)
Compte rendu par A. J.- Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 168-169
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E. Bertaux. Rome, l’Antiquité, 2 éd. revue. Paris, Laurens, 1907, pet. in-4°, 172 p., 136 gravures (Collection des Villes d’art célèbres).


     Dans cette excellente collection des Villes d’art célèbres, M. B. a assumé la lourde tâche de donner, en trois élégants volumes, une idée complète de l’évolution des arts à Rome, des origines à nos jours. Une pareille entreprise ne nécessitait pas seulement les compétences les plus variées ; elle réclamait surtout, pour grouper en un tableau d’ensemble des monuments si divers de nature et d’époque, un talent d’exposition et de composition dont le savant historien de l’art a fait preuve au plus haut degré. A qui veut se faire une idée générale de l’art dans la Rome antique, on ne saurait recommander de lecture plus instructive et plus attachante à la fois ; il y a  plaisir à  constater que deux

ans ont suffi pour  épuiser la première édition. En souhaitant qu’une troisième édition ne se fasse pas attendre, je crois rendre service en relevant ici quelques détails qu’il y aurait avantage à rectifier.

     P. 17. Fulvius Nobilior n’est pas le « vainqueur de Pyrrhus », mais des Étoliens (189) chez qui il a pillé Ambracie, l’une des capitales de Pyrrhus. — P. 32. Ludo­visi. — P. 33. L’Apollon citharède du Vatican est probablement une copie de celui que Bryaxis sculpta pour Antioche ; en tout cas, il n’est pas identique à l’Apollo Actius des monnaies d’Auguste. — P. 36. Lire : (vers 330). — P. 37. Lire : en l’an 280. — P. 40, l. 2. Ce ne sont pas des statuettes qu’Attale I a offertes à Athènes, mais des groupes probablement de grandeur naturelle ; 8, lire : plisse ; l. 10 ; on ne saurait dire que l’Erinnys si doucement assoupie « dort d’un sommeil traversé par des rêves terribles ». — P. 41. Il faudra mentionner la nouvelle Niobide des jardins de Salluste ; les auteurs du Laocoon, Athénodoros et Hagésandros, sont frères et l’on possède du premier une statue de l’an 42 av. J.-C. — P. 42. Lire ; des. — P. 56[.] Il est bien invraisemblable que les Noces Aldobrandines soient inspirées de la peinture d’Aétion représentant celles d’Alexandre et de Roxane. — P. 60. Lire : Coponius ; on sait qu’il travailla pour Pompée ; Fabius Pictor, qui peignit les fresques du temple de Salus en 307, n’est pas identique à l’auteur des Annales, contemporain d’Hannibal. — P. 62. C’était l’occasion de rappeler que l’Olympieion, dont les colonnes furent rapportées à Rome par Sylla, était l’œuvre d’un architecte de nom romain, M. Cossu­tius. — P. 68. Les arcs de triomphe n’ont rien d’hellénistique et dérivent des jani et fornices romains. — P. 76. Lire probablement : guerres civi es [sic] ; n’est-ce pas exa­géré d’écrire qu’Auguste, en raison de ce nom, « se considérait lui-même comme un temple vivant » ? Augustus, dans le protocole impérial, répond à peu près à notre « par la grâce de Dieu ». — P. 80. Lire : au milieu ; le peuple était-il vrai­ment « ivre de douleur » quand il brûla le corps de César et peut-on « faucher des aires découverte » ? — P. 86. S’il ne reste rien des portiques ornés de tableaux du temple de Neptune, il faudrait rappeler qu’on possède encore 18 des 38 reliefs des Nationes qui ornaient les lourdes colonnes. — P. 88. Lire ; entre autres. — P. 100. Le savant Carlo Pascal, qui s’est demandé si les prédications apocalyptiques de quelques esclaves chrétiens n’ont pu contribuer à l’incendie de 64, ne mérite pas d’être qualifié de publiciste et l’énorme ouvrage par lequel Profumo lui a répondu ne mérite guère l’éloge qui lui est décerné. — P. 104. L’histoire de Trajan faisant disparaître l’isthme qui reliait le Capitole au Quirinal, pour y creuser son Forum, n’est probablement qu’une légende (cf. Boni, Nuova Antologia, nov. 1906). — P. 112. Lire : patere. — P. 113. Lire : Antonin. — P. 127. Lire : de Marius. Les trophées se rapportent aux victoires de Domitien. — P. 142. Les boucliers si délicatement ciselés sur le piédestal de la colonne Trajane sont loin de rappeler les trophées gros­siers de l’arc d’Orange. — P. 150. Lire : les redites. — P. 153. Lire : malgré la barbe. Sur l’arc de Constantin, la tête glabre dans les médaillons ne serait pas celle de Trajan suivant Stuart Jones, Papers of British School, 1906. — P. 164, l. 7 ; d’une cour ; l. 11 ; Alexandrie. — Dans la bibliographie, on s’étonne de ne voir figurer aucune des grandes topographies de la Rome antique, celles de Gilbert, de Rich­ter, de Jordan-Hülsen, ni les grandes monographies comme L’Ile Tibérine de Besnier ou L’Aventin de Merlin, ni les grands catalogues du Vatican par Amelung, du Latran par Benndorf et Schöne, de la collection Ludovisi par Schreiber, des antiquités dispersées par Matz et von Duhn. Au Roman Art de Wickhoff, il faudra ajouter la Roman Sculpture de Mme Strong (1907).

A[dolphe] J[oseph]-Reinach