Germain de Montauzan, C.: Les aqueducs antiques de Lyon. Gr. in-8, xxiii-438 p., avec 5 planches et nombreuses figures dans le texte.
(Paris, Leroux 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 173-174
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C. Germain de Montauzan. Les aqueducs antiques de Lyon. Paris, Leroux, 1909. Gr. in-8, xxiii-438 p., avec 5 planches et nombreuses figures dans le texte.


Très en faveur au XVIIIe siècle, les études de technologie antique ont été un peu délaissées en France au XIXe siècle ; il faut féliciter M. Germain de Montauzan de reprendre cette tradition, après MM. Ardaillon et Gauckler. Le sujet qu’il a choisi et, je crois, épuisé n’était assurément pas nouveau ; mais il l’a étudié avec la double compétence, rarement réunie, d’un ingénieur et d’un latiniste archéologue. Lyon, au temps des Antonins, était alimenté par quatre aqueducs, dont l’un, celui du Mont Pilat ou du Gier, avait 75 kilomètres de long. Ils offrent cette particularité intéressante que, pour franchir les vallées profondes, on a fait usage de conduites forcées ou siphons au lieu d’arcades, procédé qui est aujourd’hui très général. Les grands aqueducs de Rome ne comportent pas de siphons, mais on en connaît quelques autres exemples d’époque romaine. Nulle part, cependant, ils n’ont fonctionné sous des pressions aussi fortes ; nulle part ils n’ont été installés avec une science aussi remarquable de l’hydraulique. « L’occasion s’offrait donc d’établir une comparaison avec les installations modernes du même genre, d’étudier la résistance dont les tuyaux en plomb étaient capables d’après leurs dimensions, enfin d’évaluer la quantité de métal nécessaire, ce qui ouvrait un aperçu curieux sur la production minière et l’activité métallurgique de celle époque ». Sur ces questions et sur toute l’hydraulique des Romains, M. G. de Montauzan s’est livré à des recherches dont archéologues et historiens feront leur profit.

S[alomon] R[einach]