Espérandieu, E.: Fouilles du mont Auxois. Rapport sur les fouilles exécutées en 1907 (extr. du Bulletin archéologique du comité des travaux archéologiques et scientifiques, 1908, p. 142-170). In-8, 31 p., 6 pl. et nombreuses fig. dans le texte.
(Paris 1908)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 174
Site officiel de la Revue archéologique
Lien avec l'édition numérique de ce livre
 
Nombre de mots : 314 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1020
 
 

E. Espérandieu. Fouilles du mont Auxois. Rapport sur les fouilles exécutées en 1907. Paris, 1908 (extr. du Bulletin archeologique). In-8, 31 p., 6 pl. et nombreuses fig. dans le texte.


Chargé, par la Société des Sciences de Semur, de diriger les fouilles d’Alésia et, par le Ministère de l’instruction publique, d’en surveiller les progrès, le commandant Espérandieu a eu la main très heureuse. Parmi les découvertes que l’on trouvera consignées dans ce rapport (à complé­ter par ceux qui ont été publiés dans la Revue Pro Alesia), il en est de fort intéressantes, comme l’Epona en pierre (pl. XIV), le groupe de deux divinités, dieu barbu et sa parèdre (pl. XV), le plat en argile avec la représentation en relief d’un sacrifice mithriaque (pl. XVI). Les inscriptions sur pierre et sur poterie, les monnaies, les menus objets de tout genre ont été décrits avec le soin et la compétence dont l’auteur a déjà donné tant de preuves. On voudrait pouvoir conclure que ces recherches, d’un intérêt national, sont en bonnes mains. Mal­heureusement, certaines jalousies locales, se manifestant par des procédés peu amicaux, ont obligé le commandant Espérandieu, depuis l’été de 1908, à abandonner la direction des fouilles. Je ne veux pas raconter ici cette histoire, qui serait longue, et dont le récit, même absolument documentaire, pourrait exposer notre recueil à l’obligation d’insérer des réponses. Aussi pereant nomina ! Il me suffit d’affirmer, ayant suivi les choses de très près, depuis le premier jour, que le commandant Espérandieu a fait son devoir, tout son devoir, et que la période scientifique des fouilles d’Alesia commence et finit avec sa trop courte direction (1).

S[alomon] R[einach]

 

(1) Il faut rendre hommage à l’activité et au dévouement de l’ancien maire d’Alise, M. Pernet, qui a rempli et continue à remplir le rôle fatigant et parfois ingrat de chef de chantier. Depuis le départ du commandant Espérandieu, on lui a confié, par surcroît, la direction scientifique.