Zottoli, G.: Spigolature epigrafiche. Extrait des Atti d. R. Accademia di Archeologia, Lettere e Belle Arti de Naples, 1908. In-8°, 19 p.
( 1908)
Compte rendu par Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 175-176
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G. Zottoli. Spigolature epigrafiche. Extrait des Atti d. R. Accademia di Archeo­logia, Lettere e Belle Arti de Naples, 1908. In-8°, 19 p.


Sous ce titre, M. Z. publie quatre intéressantes notes relatives à des inscriptions napolitaines :

1° Dans une insc. de Salerne (CIL., X, 531), un augustale lègue 50.000 sesterces ad exornandam aedem Pomonis. Mommsen a pris Pomonis pour un datif pluriel ; Forcellini, pour un nom commun équivalant à « festons de fleurs » ; Garrucci, pour un génitif singulier reproduisant la manière dont les Grecs de Salerne pronon­çaient Πωμνης ; Usener, Preller-Jordan et Wissowa, pour un génitif du parèdre mâle de Pomona qu’on trouve sous la forme Puemunes dans une table d’Iguvium. M. Z. propose de reconnaître l’existence d’une forme on-onis à côté de la forme ona-onae et en démontre l’existence dans un certain nombre de mots étrangers que les Romains ont hésité à rattacher à la 1re ou à la 3e déclinaison : Ancon ou Ancona, Leto ou Latona, Marathon ou Marathona, Myro ou Myronus. Malheureusement, tous les substantifs où l’on constate cette double forme sont empruntés au grec. Pomona étant, au contraire, un nom italiote, on fera mieux, je crois, de s’en tenir aux explications de Garrucci ou d’Usener.

2° M. Z. a trouvé dans un ms. de la bibliothèque de Naples la copie, mise faussement sous le nom d’Antonius Panormita, de l’épigramme funéraire publiée dans le CIL., IX, 3071, d’après une copie plus récente de deux siècles et plus fautive.

3° M. Z. rétablit en vers 5 inscr. publiées dans les Notizie (1904, p. 151 ; 1897, p. 406 ; 1898, p. 479 ; 1897, p. 405 ; 1898, p. 247), sans qu’on en eût reconnu le caractère métrique.

4° Mommsen a publié dans CIL, X, 660 et 665, deux textes de Salerne qui ne lui étaient connus que par le recueil de Vito Maria Giovenazzi. M. Z. n’a pu retrouver les pierres dans l’église S. Benedetto ; mais la légende de Pietro Barliario l’a mis sur la voie. Ce médecin de Salerne était censé devoir au diable son habileté ; il ne se convertit que lorsque ses deux neveux, entrés par mégarde dans son cabinet plein de l’esprit du Malin, y tombèrent foudroyés.

Repenti et pardonné, il aurait été enterré à S. Benedetto entre sa femme Agrippina et ses neveux Fortunatus et Secundinus. La légende ne vient-elle pas évi­demment de ce que l’épitaphe de Pietro Barliario se trouvait placée entre les deux textes publiés par Mommsen : Agrippina in pace et Fortunatus et Secun­dinus (au lieu du Fortunata et Secundianus de la Sylloge giovenazziana ?).

A[dolphe] J[oseph]-R[einach]