Martin, J.-B.: Histoire des églises et chapelles de Lyon. Tome II. In-8°, 499 p., avec plusieurs centaines de gravures.
(Lyon, Lardanchet 1908)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 180-181
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J.-B. Martin. Histoire des églises et chapelles de Lyon. Tome II. Lyon, Lardanchet, 1908. In-8°, 499 p., avec plusieurs centaines de gravures (non numé­rotées).


Le second volume de ce magnifique ouvrage ne le cède au premier ni par l’intérêt du texte, ni par l’abondance et la beauté de l’illustration. On y trouve des monographies détaillées des églises qui se sont succédé à Fourvières en particulier de la plus récente et de la plus splendide (1884), dont l’originalité et le tort est « qu’elle ne ressemble à rien », de Saint-Romain, de Saint-Pierre-le-Vieux, d’Ainay, des couvents et de leurs chapelles, des Missions, des collèges ecclésiastiques, etc. Le catholicisme de Lyon, au XIXe siècle, a témoigné d’une vitalité vraiment prodigieuse ; on ne peut compter les millions qu’il a employés aux édifices du culte et aux maisons religieuses de tout genre. Les artistes lyonnais ont naturellement bénéficié de ces efforts ; mais l’art en a-t-il profité dans la même mesure ? Les nombreuses illustrations qui décorent ces pages permettent d’en douter. Pour quelques œuvres fortement conçues, comme les vitraux de M. Bégule à Saint-Nizier (p. 355), que de peintures fades et sans style, que de froides sculptures inspirées de Canova et de ses élèves ! Les architectes paraissent avoir été plus heureux, du moins dans la disposition générale de leurs édifices ; mais, sauf à la basilique de Fourvières, ils ne sont guère sortis des sentiers battus. Peut-être, d’ailleurs, le moment n’est-il pas encore venu de porter un jugement sur l’art religieux de Lyon au siècle passé ; bien des qualités et bien des défauts ne deviennent sensibles qu’avec le temps. Quoi qu’il en soit, l’ouvrage de M. J.-B. Martin est un recueil infiniment précieux de documents historiques et graphiques, dont les historiens de l’art pour ne parler que de ceux-là doivent être reconnaissants à l’auteur principal et à ses dix-sept collaborateurs.

S[alomon] R[einach]