Peyre, R.: Padoue et Vérone. Gr. in-8, 188 p., avec 128 gravures.
(Paris, Laurens 1907)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 181-182
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R. Peyre. Padoue et Vérone. Paris, Laurens, 1907. Gr. in-8, 188 p., avec 128 gravures.


Ce volume fait partie de la collection des Villes d’art célèbres, qui comprend aujourd’hui toute une série de monographies illustrées (Bruges et Ypres, Le Caire, Constantinople, Cordoue et Grenade, Florence, Gand et Tournai, Milan, Moscou, Nîmes, Arles et Orange, Nancy, Nuremberg, Paris, Pompéi (en 2 vol.), Ravenne, Rome (en 3 vol.), Rouen, Séville, Strasbourg, Tours et la Touraine, Venise, Versailles). Quelques-unes de ces histoires sommaires sont excellentes ; on ne s’étonnera pas qu’il y ait du bien à dire de livres signés d’Em[.] Bertaux, de C. Enlart, d’A. Pératé, pour ne citer que ceux-là. Un défaut commun à tous ces volumes est le manque de lien entre le texte et l’illustration ; cela s’explique, la plupart du temps, par le fait que l’illustration n’a pas été faite pour l’ouvrage. Il faudrait absolument numéroter les figures, y ren­voyer dans le texte et placer à la fin une table de concordance des pages du texte et des numéros des figures. Le volume que j’ai sous les yeux se lit avec plaisir ; voici deux observations archéologiques faites en passant. P. 72, 73, les bas-reliefs de Tullio Lombardo, à la chapelle du Saint à Padoue, semblent trahir non seulement l’influence du Laocoon (comme le dit M. Peyre), mais plus encore celle des reliefs de l’arc de Bénévent et d’autres œuvres de la belle époque antonine. A la p. 107, l’auteur publie un très mauvais dessin d’écolier d’après une statue de femme découverte à Vérone, qu’il rapproche très arbitrai­rement de la Victoire de Samothrace ; cette œuvre, d’ailleurs peu intéressante, a été publiée deux fois convenablement, Notizie, t.1891, p. 5 ; Répertoire, t. II, 676, 3. Dans la monographie allemande de M. Biermann sur Verone (1904) (1), dont beaucoup de clichés et d’informations ont passé dans le livre de M. Peyre, on trouve, en revanche, une statue d’éphèbe que je ne crois pas avoir rencontrée ailleurs (p. 5).

S[alomon] R[einach]

(1) Dans plusieurs volumes de cette collection, des monographies allemandes sur les mêmes villes ont été assez indiscrètement utilisées.