Schjott, P. O.: König Alexander und die Makedonier. In-8°, 28 p.
(Christiania, Dybwald 1907)
Compte rendu par Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 184
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P. O. Schjott. König Alexander und die Makedonier. Christiania, Dybwald, 1907, in-8°, 28 p.


Ce mémoire se divise en deux parties. Dans la 2e, prenant le contre-pied de la théorie généralement admise qui explique la similitude entre des noms et des coutumes sur les deux rives de l’Hellespont par le passage en Asie de populations thraco-phrygiennes, M. S. suppose que Phrygiens, Thraces, Illyriens sont autant de tribus d’Asie-Mineure, d’affinités hittites, qui se seraient répandues de l’Hellespont à l’Adriatique. L’Édesse de Syrie aurait précédé l’Edessa-Aigai de Macédoine ; les Larissa de l’Oronte, du Caïstre et de Troade marqueraient les étapes des fondateurs des Larissa thessaliennes ; les Tralliens­ auraient laissé leur nom à Tralla et à Tralles avant d’aller s’établir en Illyrie. La civilisation macédonienne résulterait de la fusion de ces Illyriens, considérés comme un peuple non aryen — on sait que les découvertes de Boghaz-Keui, a [sic] capitale hittite, attestent au contraire la présence des Aryens au centre de l’Asie-Mineure, dès le XIVe siècle — avec les Macédoniens, Indo-Européens de la branche hellénique. D’après la couleur que la mosaïque de Pompéi donne au visage d’Alexandre, M. S. suppose que le sang illyrien dominait chez lui par sa mère Olympias, les Épirotes étant, d’après lui, de purs Illyriens.

C’est à cette mosaïque que M. S. a consacré la 1re partie de son mémoire. Comme l’ont fait indépendamment Pernice (Röm. Mitt., 1908, 11) et W. Ditt­berner (Issos, Berlin ,1908), il y cherche la représentation d’un des épisodes de la bataille d’Issos. La diversité même des opinions émises semble indiquer que, si c’est là un document essentiel pour l’histoire de l’armement, on ne saurait le considérer comme une source véritable pour la reconstitution de la bataille. Rappelons, d’ailleurs, que M. G. Koerte a récemment cherché à prouver que le [sic] mosaïque se rapportait non à la bataille d’Issos, mais à celle de Gaugamela (Röm. Mitt., 1907, p. 1).

A[dolphe] J[oseph]-R[einach]