Ciaceri, E.: Esame critico della Storia della guerra servile in Sicilia. In-8°, 73 p.
(Catane, Giannotto 1907)
Compte rendu par Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 187-188
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E. Ciaceri. Esame critico della Storia della guerra servile in Sicilia. Catane, Giannotto, 1907. In-8°, 73 p.


De 140 à 180 environ, le monde romain a été ébranlé par toute une série de guerres serviles, en Italie, en Sicile, en Grèce, en Asie. Peut-on essayer de les relier entre elles, comme on l’a tenté pour les mouvements communaux de France, de Flandres et d’Angleterre à la fin du XIVe siècle ? Chez celles-là comme chez celles-ci, il est probable qu’on reconnaîtra, plutôt que des rapports effectifs entre les chefs des différentes insurrections, une unité d’origine et de cause ; la résistance de ce qu’il y avait de plus misérable dans le prolétariat grec à l’exploitation romaine, féroce en sa première cupidité et laissant faire les aristocraties locales sur lesquelles elle s’appuyait partout. Malgré les nombreux travaux de détail dont le dernier est l’ouvrage de Rathke, De Romanorum bellis servilibus capita selecta (Berlin, 1904), c’est sans doute l’ignorance de l’anglais qui a empêché l’auteur de se servir de la History of Sicily de Freeman, de la History of Rome de Greenidge et du travail consacré par Mahaffy aux guerres serviles dans Hermathena, 1890, M. C. a cru qu’il y avait lieu de reprendre l’histoire des guerres serviles en Sicile. Son mémoire, très clair, est divisé en cinq parties ; I. Les sources : pour Diodore, source principale, M. C. admet qu’il a consulté, en dehors de Posidonios d’Apamée, Caecilius de Kalakté. — II. La chronologie : la 1re guerre de 135 à 133, la 2e de 104 à 100. — III. Le caractère des événements : les Romains ont beaucoup exagéré les ruines accumu­lées par ces guerres, voulant leur attribuer la décadence de la Sicile dont leur mauvaise administration était la cause véritable. IV. Les causes de l’insur­rection ; la réduction en esclavage par les grands propriétaires de débiteurs insolvables de plus en plus nombreux, sous l’égide de la législation romaine ; l’arrêt obtenu par des personnalité influentes, des opérations du tribunal ins­titué en 134 à Syracuse par le préteur L. Nerva pour reviser ces réductions en servitude ; les grandes espérances que faisait concevoir aux prolétaires le tribunat de Tibérius Gracchus ; enfin une éruption de l’Etna, toujours en 134, qui inquiéta le Sénat au point de lui faire envoyer des légats pour honorer Zeus Etnaios et qui ne dut pas moins frapper les imaginations en Sicile. — V. Précis des événements des deux guerres.

A[dolphe] J[oseph]-R[einach]