Fischer, Fr.: Senatus romanus qui fuerit Augusti temporibus. ln-8°, 126 p.
(Berlin, Meyer et Müller 1908)
Compte rendu par Adolphe Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 189-190
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Fr. Fischer. Senatus romanus qui fuerit Augusti temporibus. Berlin, Meyer et Müller, 1908. ln-8°, 126 p.


Bien que portant sur le même sujet que la récente dissertation de M. Abele (cf. R. arch., 1908, II, 149), cette thèse inaugurale ne fait pas double emploi avec elle. Tandis que M. A. dressait la liste chronologique des testimonia relatifs à l’activité politique du Sénat sous Auguste, c’est la prosopographie de ce corps que nous donne M. F., en cherchant à établir sa composition lors des quatre renou­vellements principaux auxquels Auguste procéda en 31 et 27 av. J.-C., 7 et 13 ap. J.-C. De ces rôles, M. F. a tiré d’intéressantes conclusions ; disparition de certaines familles patriciennes comme celles de Claudius Nero et de Claudius Pul­cher, tandis que d’autres, comme les Julii et les Cornelii, se multiplient ; nombreuses fournées de chevaliers et de plébéiens même introduits pour remplir les vides ; impossibilité de maintenir les sénateurs au nombre légal malgré ces fournées, malgré les réductions successives de ce nombre et celle des séances plénières à deux par mois. Sur ce dernier point, M. F., contrairement à Abele, est amené à donner raison à la thèse d’Ed. Meyer reprise si brillamment par G. Ferrero ;

Auguste, sincèrement désireux de rendre au Sénat son ancienne splendeur, mais se heurtant à une mauvaise volonté et à une paresse telles que, malgré les facilités accordées aux sénateurs pour s’absenter, malgré les amendes qui frap­pent ceux qui se sont absentés indûment, il se trouve obligé de renoncer au Sénat qu’il rêvait pour se contenter d’une assemblée d’apparat dont toute l’au­torité réelle se concentre peu à peu dans les quinze (puis dans les vingt) séna­teurs choisis annuellement pour assister le prince dans toutes les questions importantes, — délégation permanente qui se transformera de plus en plus en consilium principis.

A[dolphe] J[oseph]-R[einach]