L. Sontheimer. Vitruvius und seine Zeit. Tübingen, Heckenhauer, 1908. In-8, x-126 p.

Dissertation intéressante et bien conduite. L’auteur conclut que Vitruve, souvent utilisé par Pline l’Ancien, a travaillé avec conscience d’après des sources secondaires, parfois aussi d’après des originaux grecs, entr’autres les Libyca de Juba. Les monuments qu’il mentionne étant tous anté­rieurs à 32 av. J.-C., il faut reconnaître en lui un contemporain de Varron. La publication de son ouvrage, interrompue par la guerre entre Octavien et Antoine, eut lieu après le retour d’Octavien, entre 29 et 27 av. J.-C., à quoi l’on ne doit pas opposer la description de la basilique de Fanum Fortunae ; il ne s’agit pas d’un temple dédié à Auguste, mais d’une niche sans cella en forme d’abside qui, par sa forme architectonique d’un pronaos in antis, devait éveiller l’impression d’un temple (d’où les mots pronai aedis augusti, avec le dernier mot écrit par a minuscule). Il y a de bonnes observations sur la langue de Vitruve et son affinité avec celle du Bellum Hispaniense et Africanum, œuvres d’offi­ciers qui avaient reçu une éducation littéraire analogue à celle de Vitruve et qui écrivaient environ à la même époque.

S[alomon] R[einach]

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