AA. VV.: Argenterie Orientale. Recueil d’ancienne vaisselle orientale en argent et en or trouvée principalement en Russie. Publié par la Commission impériale archéologique à l’occasion de son jubilé semi-séculaire. In-fol., dans un carton, avec texte russe, liste des planches en français et 130 pl. de phototypie.
(Saint-Pétersbourg 1909)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 285-286
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Argenterie Orientale. Recueil d’ancienne vaisselle orientale en argent et en or trouvée principalement en Russie. Publié par la Commission impériale archéologique à l’occasion de son jubilé semi-séculaire. Saint-Pétersbourg, 1909. In-fol., dans un carton, avec texte russe, liste des planches en français et 130 pl. de phototypie.


Publication d’une importance capitale, longuement préparée par Smirnow, qui n’a pas vécu assez pour en voir l’achèvement. Découvertes sur toute la surface de l’Empire russe jusqu’à l’Iénisséi, mais principalement dans le gouvernement de Perm et dans le Caucase, ces trésors d’argenterie forment une masse imposante et, malgré des différences de qualité et de style, assez homogène. Les influences grecques, sassanides, chinoises et indoues peut-­être s’y mêlent dans des proportions difficiles à définir. Un jour, sans doute, l’exploration méthodique de la Perse sassanide fera retrouver la source de cette florissante industrie qui, pendant des siècles, a alimenté le luxe des Slaves et des Tartares ; mais, dès à présent, elle constitue, dans l’histoire de l’art industriel, une province immense et il faut vivement remercier la Commis­sion impériale archéologique d’en avoir mis les monuments sous nos yeux dans des reproductions généralement excellentes. Un certain nombre de ces vases étaient déjà connus, en Occident, par les Comptes rendus de la Commission impériale, les Antiquités de la Russie Méridionale, les publications de Linas, etc. ; mais, à présent que nous en possédons un Corpus, il sera loisible d’en essayer le classement et de préciser la chronologie des différents groupes. Au moment où les Pompéi du Turkestan commencent à nous révéler leurs richesses, où l’art de l’Extrême Orient passe du domaine de la curiosité dans celui de la science, ce grand ouvrage est particulièrement le bienvenu ; on ne peut que lui souhaiter la diffusion qu’il mérite et exprimer l’espoir qu’une traduction française ou allemande du texte russe en rende l’usage plus facile en nos pays.               

                                                              S[alomon] R[einach]