R. Bouton. La question d’Alesia et la question d’Alaise. Besançon, Dodivers, 1909. In-8, 43 p. (Mém. de la Soc. d’Émul. du Doubs, 8e sér., t. III).

J’avais songé à écrire une histoire détaillée de la controverse Alise-Alaise ; je m’arrêtai bientôt, dégoûté par l’ignorance et le charlata­nisme du principal avocat d’Alaise, l’architecte Delacroix. Plus dur à émou­voir, M. R. Bouton nous a donné une esquisse de cette querelle fameuse, en résumant aussi d’autres insanités dues aux avocats d’Izernore, d’Aluze, d’Alais, etc. Le terrain sur lequel se place M. Bouton et très solide. Il ne croit pas à la thèse folle de Delacroix ; mais il sait qu’Alaise a été une place importante, qu’on a fait déjà de belles découvertes dans les nécropoles qui l’entourent, qu’on en fera de plus belles encore si on entreprend de les fouiller avec méthode. « Il n’est plus question, pour l’instant, d’Alesia, de César et de Vercingétorix ; il s’agit simplement d’Alaise. Nous ne voulons point imposer à ce pays un rôle déterminé ; nous lui demandons au contraire quel rôle il a joué au cours des âges. Nous enregistrerons ses réponses fidèlement, sans parti-pris. » Optimè ! Souhaitons donc qu’il se fasse de grandes fouilles aux alentours d’Alaise, que la direction en soit confiée à un homme compétent, francomtois ou non, et que l’on se donne garde, une fois les fouilles en bonne voie, de décourager et d’« éliminer » ce directeur compétent. Ce sera le premier avantage d’Alaise sur Alise.                                                S[alomon] R[einach]

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