Wallis, Henry: Byzantine ceramic Art (Notes on examples of byzantine pottery recently found at Constantinople, with illustrations). In-4°, 28 + 12 p., avec 51 planches.
(Londres, B. Quaritch 1907)
Compte rendu par Louis Jalabert, Revue Archéologique t. 13 (4e série), 1909-1, p. 429-430
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Henry Wallis. Byzantine ceramic Art (Notes on examples of byzantine pottery recently found at Constantinople, with illustrations). In-4°, 28 + 12 p., avec 51 planches. Londres, B. Quaritch, 1907. Prix : 20 shillings.


Tous ceux qui commanderont l’ouvrage de M. W. sur l’annonce d’un catalogue de libraire (ne portant que le premier titre) seront déçus, comme je l’ai été moi-même. Ce n’est point une histoire de la céramique byzantine, mais une monographie étroitement limitée à un petit nombre de spécimens de poterie byzantine, découverts fortuitement à Constantinople, en 1905 (?), au cours de travaux de construction. Heureusement ces précieux tessons n’allèrent pas rejoindre à la voirie tant d’autres débris antiques, tirés du sol au hasard de fouilles sans méthode ; le South Kensington Museum de Londres et le Kaiser Friedrich Museum de Berlin se partagèrent la trouvaille. M. W. a emprunté à ces deux séries et à quelques collections particulières l’illustration de sa notice.

Il commence par constater que l’histoire de la céramique byzantine est un problème plein d’inconnues et dont la solution n’est pas près d’être trouvée, vu le petit nombre de spécimens de cette branche de l’industrie byzantine qui nous sont parvenus. La dernière trouvaille vient du moins prendre rang parmi les séries assez pauvres contenues dans nos musées. Mais, tels quels, ces quelques débris ne peuvent servir à donner une idée de tout le développement de l’art céramique byzantin qui a couvert plus de dix siècles. Peut-on, du moins, les situer approximativement à une période déterminée de l’histoire de cet art qui a dû, comme les autres, avoir ses origines, son apogée et aussi son déclin ? La réponse à cette question est bien difficile : aucun fragment ne présente, d’indice chronologique et, par ailleurs, la découverte, qui n’a été l’objet d’aucun contrôle, n’apporte aucun déterminant d’ordre externe. M. W. se borne donc à constater que quelques numéros (nos 1-2, 4-10), fragments de terre cuite estampée, recouverte d’un vernissage vert ou jaune, lui paraissent appartenir à un primitive stage in byzantine ceramic art (p. 14) ; mais cela n’est guère précis. Rien de bien saisissant non plus dans les analogies de motifs décoratifs que M. W. essaie d’établir entre son lot de tessons byzantins et quelques autres types de poteries d’origine persane ou italienne. Le volume de M. W. ne marquera donc pas, je crois, un moment décisif dans l’étude de la céramique byzantine du moins, les documents qu’il publie sont-ils utiles à connaître, en attendant que des trouvailles ultérieures leur donnent toute leur signification.

Sur 84 figures, réparties en 51 pl., les nos 1-52 représentent les tessons trou­vés à Constantinople ; suivent, à titre de documents à l’appui, des comparaisons tentées par M. W., des poteries de style padouan (53-55), dont deux belles aiguières du XVe et du XVIe siècle, des poteries et des majoliques italiennes (57-58, 61-77), des poteries vernissées persanes (78-79).

L[ouis] J[alabert]