Huelsen, Chr.: Topographie der Stadt Rom im Alterthum, t. I, 3e partie. In-8°, 710 p., avec 11 plans.
(Berlin, Weidmann 1907)
Compte rendu par A.-J. Reinach, Revue Archéologique t. 11 (4e série), 1908-1, p. 144
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Chr. Huelsen. Topographie der Stadt Rom im Alterthum, t. I, 3e partie. Berlin, Weidmann, 1907. In-8°, 710 p., avec 11 plans.


        Quand Jordan mourut (1887) il n’avait publié (1871-85) que le deuxième volume et les deux premières parties du premier volume de sa Topographie de Rome ; il ne laissait que des notes pour les treize régions qui restaient à décrire. Les fonctions de secrétaire de l’Institut archéologique allemand, auxquelles il venait d’être nommé et qu’il n’a cessé de remplir depuis, désignaient Chr. Huelsen pour achever l’œuvre de son prédécesseur. S’il a mis vingt ans à la reprendre, ce n’est pas faute d’en avoir sans cesse nourri le projet et de s’y être préparé par d’innombrables articles, tout en enrichissant la science par la publication des inscriptions du Forum dans le VIe vol. du Corpus, celle des Tabulae et Formae urbis, les Épisodes de l’histoire du Capitole (1899), enfin l’Anonimo Einsidlense (1905) et le Forum Romanum (1906), ouvrage qui vient d’être traduit en français par J. Carcopino. On sait, d’autre part, combien, depuis vingt ans, les fouilles et les travaux des Lanciani, des Vaglieri, des Petersen, de Huelsen lui-même et de ses élèves ont renouvelé la topographie de Rome. Rien qu’en France, dans ces dix dernières années, les ouvrages de MM. Thédenat, Homo et Rodocanacchi, les thèses de MM. Besnier et Merlin, obligent à reprendre sur de nouvelles bases l’histoire du Forum et du Capitole, de l’île Tibérine et de l’Aventin. Des ouvrages considérables, parus vers 1890, comme ceux de Middleton et de Gilbert, sont déjà en retard sur bien des points ; même les derniers manuels de topographie romaine, comme ceux de L. Borsari (1897), O. Richter (1902), A. Schneider (1903), S. B. Platner (1904) ne sont plus partout au courant d’une science que les fouilles, autant que les démolitions et constructions, précisent tous les jours. Aussi peut-on espérer que M. Huelsen ne se bornera pas à passer successivement en revue le Palatin, l’Aventin, le Caelius, l’Esquilin, l’Oppius, le Viminal, le Quirinal, le Pincius, enfin le Champ de Mars et l’île du Tibre, dans un exposé très clair où l’on aimerait seulement voir mieux distinguer les parties descriptives et les parties historiques; il se doit de remettre au point les descriptions du Capitole et du Forum qui remplissent le deuxième volume de Jordan et de refaire les 150 pages d’introduction générale du premier volume. Ainsi remanié et étendu peut-être à la banlieue encore si mal connue de Rome, l’ouvrage projeté par Jordan pourra devenir, grâce à M. Huelsen, le résumé définitif d’un demi-siècle de travaux sur la topographie de Rome, au progrès desquels leurs deux noms resteront toujours associés.

A[dolphe]-J[oseph] Reinach