Pierre Fons. Le Décor du Quattrocento. Paris, Sansot, 1907. In-16, 48 p.

         Bien qu’écrit en style biscornu (ne peut-on pas dire toutes choses justes dans la langue d’un Gaston Boissier ou d’un Paradol ?), ce petit livre n’est pas sans intérêt pour l’histoire de l’art italien. Le rôle d’ « initiateur génial » attribué à Gozzoli est un paradoxe qui peut, après tout, se soutenir ; mais comment oublier que Gozzoli est élève d’Angelico, le premier peintre italien qui ait reproduit sur panneau un paysage réel? Et comment, pour exalter Léonard, parler de « la trinité de sa Joconde, de son Christ et de son Bacchus », quand le Christ est effacé et que le Bacchus est une œuvre d’école ? Mais, pour ne pas finir par une critique, je trouve à louer « l’afflux vital abondant… en Botticelli » et, dans une fresque du même maître, « ces frêles pages aux visages pensifs d’un Léonard qui s’éveille ».

                                                                         S[alomon] R[einach]

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