Graillot, H.: La villa romaine de Martres-Tolosane, villa Aconiana. In-8, 15 pages. Extrait des Annales du Midi, t. XX, 1908.
(Toulouse 1908)
Compte rendu par Emile Espérandieu, Revue Archéologique t. 11 (4e série), 1908-1, p. 437
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H. GRAILLOT. La villa romaine de Martres-Tolosane, villa Aconiana. Toulouse, 1908, in-8, 15 pages. Extrait des Annales du Midi, t. XX, 1908.


Les richesses sculpturales trouvées à Martres-Tolosane, sur les bords de la Garonne, à 60 kilomètres au sud de Toulouse, en 1826, 1840, 1890 et 1899, ont fait naître diverses légendes. Les ruines dites de Chiragan, d’où proviennent ces richesses, étaient pour Dumège celles d’un palais impérial dans une ville appelée Calagurris ; d’autres y ont vu un temple d’Hercule, et Lebègue, tout en concluant à l’existence, sur ce point, de deux villas — conception plus modeste et plus rapprochée aussi de la réalité — admettait, pour expliquer leur profusion décorative, l’hypothèse d’un atelier de sculpture et d’un art local. Après les fouilles heureuses de M. Joulin, on avait bien acquis la certitude que les substructions mises au jour ne se rapportaient qu’à une seule villa ; mais le nom qu’il convenait de lui donner demeurait toujours un problème, que M. Graillot paraît avoir résolu. Sur un piédouche, destiné à supporter l’un des bustes trouvés à Chiragan, se lit cette dédicace : [Ge]nio C. Aconi Tauri. Or, M. Graillot remarque que le lieu même de Chiragan a été connu, jusqu’au XVIIe siècle, sous le nom d’Angonia, qui nous est parvenu dans une Vie de saint Vedian. Il en conclut, fort logiquement, semble-t-il, que le propriétaire primitif de la villa fut un Aconius, et qu’Angonia est le nom d’Aconiana à peine défiguré. Mais le fondateur de la villa fut-il l’Aconius Taurus que mentionne la dédicace ? M. Graillot ne le dit pas. Au surplus, l’intérêt de son travail ne serait pas là ; il nous importe peu que le fondateur de la villa ait porté tel ou tel surnom ; il nous suffit de savoir sous quel vocable cette villa fut désignée, et qu’il ne s’agit, au demeurant, que de l’une de ces somptueuses demeures dont les poètes des cinq premiers siècles, Ausone notamment, nous ont fait soupçonner les magnificences.

                                                                       Émile Espérandieu