Forrer, Robert: Reallexikon der prähistorischen, klassischen und frühchristlichen Alterthümer. In-4° de vii-943 p., avec 3.000 gravures.
(Berlin et Stuttgart, Spemann 1908)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 11 (4e série), 1908-1, p. 441
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Robert Forrer. Reallexikon der prähistorischen, klassischen und frühchristlichen Alterthümer. Berlin et Stuttgart, Spemann, 1908. In-4°de vii­-943 p., avec 3.000 gravures.


        Ce nouveau, dictionnaire archéologique ne fait double emploi avec aucun de ceux que nous possédions (Rich, Saglio, Martigny, Baumeister, Smith, etc.). En premier lieu, il est illustré avec profusion et, bien que tous les dessins ne témoignent pas d’une main habile, on ne peut qu’en louer le choix intelligent et la parfaite netteté. En second lieu, à la différence des répertoires antérieurs, il accorde une place considérable aux antiquités préhistoriques, protohistoriques et chrétiennes. C’est surtout pour les articles relatifs au préhistorique que l’usage du Lexikon de M. Forrer s’impose désormais aux archéologues, spécialistes ou non dans ce domaine. Voici quelques observations de détail. Pl. 2-4, on s’étonne de voir donner trois planches aux antiquités chrétiennes d’Achmim-Panopolis, alors qu’il n’y a même pas une figure à l’art. Delphi. — P. 13, art. Adonis. L’auteur ne donne pas toujours de bibliographie, et il aurait pu s’en dispenser entièrement ; mais pourquoi citer le vieux livre sans valeur de H. Brugsch, Die Adonisklage (Berlin, 1852), au lieu de Mannhardt ou de Frazer? — P. 28, art. Amorgos. L’auteur s’intéresse tellement au préhistorique qu’il lui arrive d’oublier tout le reste ; on dirait qu’Amorgos n’a été habitée qu’avant l’époque grecque. — P. 172. Le Portique des Taureaux à Délos était connu bien avant les fouilles de 1873 ; la bibliographie comprend deux renvois à des tirages à part qui ne devaient pas être cités, alors qu’un renvoi aux Promenades de Diehl eût suffi. — P. 173, art. Delphi, lire Polyzalos et corriger ce qui est dit sur cet ex-voto d’après les articles de C. Robert, Lechat, etc. — P. 183, art. Dodona, attribution à Carapanos d’une découverte de G. de Claubry ; ainsi se perpétuent innocemment des erreurs qui, à l’origine, n’étaient pas du tout innocentes. P. 210, lire Eutyches. — P. 319, 3, n’est pas un portrait, mais une tête idéale de femme barbare. — P. 353, le buste de Héra n’est plus à la villa Ludovisi. — P. 356, l’art. Hesus est à refaire ; la seule image certaine de ce dieu n’est pas citée. — P.773, le groupe n°9 n’est pas au « Palazzo Piombino ». On pourrait multiplier ces observations par dizaines sans que l’utilité et la réelle originalité de cet ouvrage fussent aucunement contestées ou diminuées. Je lui ai fait une place sur mon bureau ; il la gardera.

                                                                       S[alomon] R[einach]