Haverfield, J.: The Romanisation of Roman Britain (Extrait des Proceedings of the British Academy). Gr. in-8°, 35, p., 13 fig.
(Londres, Frowde 1905-6)
Compte rendu par Adolphe-Joseph Reinach, Revue Archéologique t. 10 (4e série), 1907-2, p. 459
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J. Haverfield. The Romanisation of Roman Britain (Extrait des Proceedings of the British Academy). Londres, Frowde, 1905-6, gr. in-8°, 35, p., 13 fig.


 


Sous ce titre, le meilleur connaisseur de la Grande-Bretagne romaine a publié une bonne brochure de vulgarisation. Après une histoire sommaire de la conquête et de la domination romaine, il étudie ce qu’il appelle « la charpente légale et économique de la vie romano-britannique ». Il faut distinguer, dans la grande île ; 1° la partie occidentale et septentrionale, gouvernée militairement, où les légions tiennent garnison dans les montagnes et où la romanisation ne dépasse pas les 10 acres du fort ou les 50 acres du camp (M. H. a pu tirer parti des importantes fouilles récemment exécutées dans les forts de Barr-Hill et Melrose en Ecosse, Ribchester, Manchester et Melandra au N.-O. de l’Angleterre) ; 2° la partie basse, au sud et à l’est, où se développent les villes et les villas. Ici l’on trouve, comme circonscriptions territoriales, des municipes à l’italienne (Colchester, Saint-Albans, Lincoln, Gloucester, York), puis des terres relevant du domaine impérial, enfin des civitates dont le territoire paraît correspondre à celui que possédait avant la conquête le peuple dont la civitas porte le nom. D’ailleurs si, dans les villes, la romanisation semble aussi complète que dans la Gaule du Nord, si M. H. croit même pouvoir conclure, de la présence de graffiti latins sur des fragments de poterie vulgaire trouvés à Calleva (Silchester), que les classes urbaines inférieures parlaient latin, le voisinage de l’Ecosse et de l’Irlande indépendantes a favorisé la persistance de certains caractères celtiques qui se manifestent surtout dans l’art (fibules de Brough, urnes à feuillage de New-Forest, céramique dite Castor ware, la Gorgone masculine d’Aquae-Sulis) pour reparaître, après 405, dans un puissant réveil national. 

                                       A[dolphe]-J[oseph] R[einach]