Renel, Ch.: Les religions de la Gaule avant le christianisme. In-8, 419 p., avec nombreuses gravures.
(Paris, Leroux 1906)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 9 (4e série), 1907-1, p. 486-487
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Ch. Renel. Les religions de la Gaule avant le christianisme. Paris, Leroux, 1906. In-8, 419 p., avec nombreuses gravures.


Succédant au bon petit livre de M. Dottin sur la religion des Celtes, celui-ci, plus développé et tenant mieux compte des monuments de la sculpture, fournit aux travailleurs un répertoire d’informations précises qui sera bientôt dans toutes les mains. La disposition des matières est bien conçue. Après une introduction sur les sources et les facteurs de révolution religieuse, M. Renel étudie la « religiosité » aux âges de la pierre, les gravures quaternaires, les monuments mégalithiques, les amulettes, la trépanation ; puis il passe aux rites funéraires de l’âge des métaux, aux sacrifices d’hommes et d’animaux, etc. Le chapitre suivant est ingénieusement intitulé : Cultes sans date ; il s’agit du culte des pierres, des arbres, des animaux, des corps célestes. Après quoi il est question des dieux gaulois reproduits par l’art gallo-romain, d’abord des images qui n’ont pas d’équivalents dans le panthéon gréco-romain, puis de celles où se trahissent des influences romaines et des cultes proprement romains en Gaule, auxquels s’ajoutent les cultes orientaux. Les deux derniers chapitres concernent les prêtres, les lieux de culte, les rites, les survivances païennes. Viennent enfin des listes utiles des dieux gaulois et des noms de lieux qui conservent le souvenir de cultes d’animaux. M. Renel a lu ce qu’il faut et montre, en général, beaucoup de discernement en présence d’opinions contradictoires; il fera bien, pourtant, dans une seconde édition, de reléguer en note ou de taire complètement la folle explication d’un relief de Mavilly comme représentant une opération de la cataracte (p. 237) ; cette explication n’est d’ailleurs pas due à Bulliot, qui n’a fait que répéter une erreur plus vieille que lui. Dans cette seconde édition, sans doute prochaine, M. Renel corrigera un assez grand nombre d’erreurs typographiques ; il remplacera par des dessins quelques mauvaises similigravures et exclura les monuments dont la provenance gauloise est douteuse. Son livre est de ceux à qui l’on peut promettre une légitime popularité. 

S[alomon] R[einach]