Zwicker, Ι.: De Vocabulis et Rebus Gallicis sive Transpadanis apud Vergilium. In-8, 95 p.
(Leipzig, Noske Ι905)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 8 (4e série), 1906-2, p. 200
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 287 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1261
 
 

Ι. Zwicker. De Vocabulis et Rebus Gallicis sive Transpadanis apud Vergilium. Leipzig, Noske, Ι905. In-8, 95 p.


L’Ιnstructiοn Publique de 1878 (1) publiait l’annonce suivante : « Le Rameau d’Or offert à Proserpine par Enée. Explication de cette allégorie : Virgile est un Gaulois, un Angevin. Prix 0f,50. Envoi franco contre le prix franco à M. J. Villeman à Paris, rue Corneille, 5 ». Je regrette de n’avoir pas acquis autrefois cette brochure ; mais, à en juger par le titre, la thèse de Μ. Villeman était identique à celle de Μ. Zwicker, qui est excusable de n’avoir pas connu Μ. Villeman. Virgile porte un nom celtique, comme le savait déjà Zeuss ; il est né à Andes près de Mantoue et Andes est une ville des Andécaves, c’est-à-dire des Angevins ; le nom de sa mère, Magia, était celtique cοmme le sien ; il a introduit dans ses poèmes nοmbre de mοts celtiques et même des expressions qui semblaient des rusticismes (gallicismes) aux puristes (cujum pecus, anne Latinum ? demandait l’auteur d’une parodie de la troisième idylle) ; enfin, ce qui est plus important, il a fait allusion à des usages gaulois et même à des croyances gauloises. Μ. Zwicker croit, avec Μ. Νοrden (Αeneis, V Ι, p. 163), que le viscus de Virgile est le gui des Druides. Virgile paraît avoir été un élève des Druides, ou, du moins, avoir connu leur enseignement (ut Druidum disciplinae eum rationem habere veri simile sit, p. 90). C’est précisément ce que prétendait, dans sa brochure à cinquante cen­times franco, Μ. J. Villeman.

S[alomon] R[einach]

(1) Petite Revue hebdomadaire aujourd’hui défunte, où j’ai publié mes premières élucubrations en 1876, alors que je me préparais à l’Ecοle normale. Elle était dirigée par Alfred Blot, ancien professeur d’histoire à Stanislas, et patronnée par Mgr Dupanloup ; MM. Ledrain, alors abbé, Charles Huit et Jules Levallois étaient de ses rédacteurs.