AA. VV.: Mélanges d’Arbois de Jubainville. In-8, vii-287 p.
(Paris, Fontemoing 1906)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 8 (4e série), 1906-2, p. 203-204
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Mélanges d’Arbois de Jubainville. Paris, Fontemoing, 1906, In-8, vii-287 p.


Ce recueil de quatorze mémoires a été offert à Μ. d’Arbois par ses élèves et amis français, à l’occasion du 78e anniversaire de sa naissance. Voici l’indication des sujets traités : 1° Ρ. Collinet, Les Éléments d’importa­tion étrangère dans le droit gallois. Peu d’influences romaines ; influence très sensible de l’Église ; influence anglo-saxonne possible ; 2° G. Dottin, Les diphtongues toniques en gaélique d’lrlande. Développement des voyelles en dipthongues, réduction des diphtongues à des voyelles ; 3° Ε. Ernault, Le mot Dieu en breton ; 4° Μ. Grammont, La métathèse en breton armoricain. Traitement des groupes wr- et wl- à l’initiale ; 5° C. Jullian, Les Salyes Celto-ligures. Les Salyes ligures se fondirent, vers 400 av. J.-C., avec les Celtes arri­vant de la vallée du Rhône ; il y eut entente, partage de terres, fédération de chefs ou mariages communs. Les noms de tribus ne sont pas celtiques, mais les tribus avaient souvent pour chefs des roitelets celtiques. Α Marseille, la langue celtique triompha ; 6° Anat. Le Braz, L’origine d’une gwerz bretonne. Le gwerz (chant) intitulé « La marquise Dégangé » dérivé d’un ouvrage de colportage fran­çais, relatant la cause célèbre de la marquise de Gange. La Villemarqué a conta­miné le récit breton avec une ballade serbe et, là comme ailleurs, a montré plus d’habileté que de scrupule ; 7° Ρ. Le Nestour, Le mystère en moyen breton de la destruction de la Jérusalem. Imitation d’un mystère français imprimé en 1491 ; 8° Ρ. Le Roux, Une chanson bretonne, la mort de Duguay-Trouin. Texte et tra­duction ; 9° F. Lot, Recherches de toponomastique. Mémoire d’un grand intérêt. L’auteur y étudie d’abord les dérivés d’Uxellos, élevé, Oisseaus, Oissel, Ussel, Oiseau, Oscella, etc. ; la phonétique prouve qu’il y avait des variétés dialec­tales celtiques. Il passe ensuite aux dérivés d’oxima, tels que Osma, Exmes, Humes, Ouismes ; d’oxisama, superlatif, d’où Ouessant, Oisème ; d’uccio, d’où Usson, Aub- usson ; d’Ucciacus, d’où Ussé, Uzé ; 10° L. Loth. Contribution à la lexicographie et l’étymologie celtiques ; 11° Α. Meillet, Le génitif singulier irlandais du type tuaithe. Rapproché d’un génitif indo-iranien en -ayas ; 12° Ε. Philipon, La déclinaison dans l’onomastique de l’Ibérie. Il n’y a aucun rap­port entre le basque et l’ibère, qui paraît indo-européen par ses suffixes de dérivation ; 13° S. Reinach, Un tabou guerrier chez les Gaulois du temps de César. Le passage Bell. gall., VI, 18, s ’explique par le tabou dont était revêtu le guerrier gaulois au moment d’une entrée en campagne ; on trouve des cas analogues en Ροlynésie ; 14° J. Vendryes, L’évolution de l’adverbe cid. Même particule en indo-iranien et en irlandais. — Un index aurait été le bien­venu, s’il s’était trouvé un quinzième collaborateur pour le rédiger.

S[alomon] R[einach]