Vessereau, J.: Ætna, 1 vol. in-8 de li-104 pages.
(Paris, Fontemoing 1905)
Compte rendu par M., Revue Archéologique t. 8 (4e série), 1906-2, p. 333-334
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J. Vessereau, Ætna, 1 vol. in-8 de li-104 pages. — Paris, Fontemoing, 1905.


C’est une petite thèse à la mode nouvelle, ce qu’on a appelé « une thèse latine en français ». Elle contient une édition du poème de l’Ætna, avec traduction et commentaire critique. L’édition est d’un genre hybride. Ce n’est pas, à proprement parler, une édition critique ; c’est une reproduction de l’édition Ellis, avec substitution de certaines variantes que justifie le commentaire. Μ. V. explique ainsi sa méthode ; « établir, en prenant pour base l’édition d’Ellis, un texte d’où serait bannie avec soin toute conjecture fantaisiste, et où les leçons de C (= Codex Cantabrigiensis) seraient accueillies de préférence à toute autre, sauf dans les cas où elles sont manifestement inintelligibles ; faire comprendre le poème au moyen d’une traduction aussi exacte que possible et d’un commentaire qui a pour but de justifier ma manière de voir, partout où je ne suis pas disposé à accepter l’interprétation ou la leçon d’Ellis » (p. x). Ainsi, un commentaire incomplet tient lieu d’appareil critique, et c’est l’inconvénient du système : l’édition de Μ. V. ne dispensera pas de recourir aux éditions d’Ellis ou de Baehrens. Α qui s’adresse-t-elle ?

Dans son Introduction, Μ. V. a donné une analyse du poème, et a résumé les nombreuses hypothèses, contradictoires, souvent fantaisistes, sur la date et l’auteur. Sans se prononcer nettement, il incline à croire que l’Ætna est une œuvre de jeunesse de Virgile. Bien des lecteurs jugeront moins invraisemblable l’opinion qui tend à prévaloir, et qui attribue le poème à Lucilius Junior, l’ami de Sénèque.

Μ.