Peter Hertz. Studier over Parthenons Kvindefigurer. Copenhague, Nordisk Forlag, 1905. In-4°, 200 p., avec 41 gravures.

Mémoire écrit en danois, mais suivi d’un assez long résumé en allemand. L’auteur a étudié, si l’on peut dire, l’évolution du féminisme dans les figures de femme des métopes et de la frise du Parthénon. Il a très justement observé que, dans ces figures, les carac­tères proprement féminins sont très peu marqués, que l’idéal de l’art étant alors la beauté éphébique, la formation d’un idéal féminin n’est encore qu’à ses débuts. Elle se manifeste dans les métopes moins que dans la frise et, dans celle-ci, elle est surtout apparente là où l’artiste a représenté des divinités. Mais il y a loin de la Héra et de l’Aphrodite de la frise aux types spécifiquement et complètement féminins du IVe siècle. L’évolution est intéressante à pour­suivre ; le signe distinctif est d’abord la draperie, puis le dévoilement du sein ; c’est seulement dans les figures de Héra et d’Aphrodite que le geste et l’atti­tude sont féminins, bien que les formes du corps, abstraction faite des seins, soient encore plutôt masculines que féminines. « Quand, au commencement du Ve siècle, des traces de féminisme commencent à paraître dans la représentation sculpturale des femmes, c’est naturellement Aphrodite qui conduit le mouvement ; lorsque l’intérêt s’éveille peu à peu par la représentation de la figure féminine sans voiles, l’importance d’Aphrodite pour l’art plastique s’accroît d’autant ; elle finit par devenir le sujet favori de l’art, comme la divinité féminine par excellence » (p. 185). Μ. Hertz ferait bien de compléter son intéressante étude par celle du type plutôt viril que féminin des Amazones et d’en vérifier les con­clusions sur les peintures céramiques ; c’est un sujet nouveau et qu’il semble très capable de bien traiter.

S[alomon] R[einach]

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