Forgeais, Arthur: Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis. 2e série. – En­seignes de pèlerinages. In-8°, fig.
(Paris, chez l’auteur )
Compte rendu par A. V., Revue Archéologique 7, 1863-4, 2e série, p. 279-280
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Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine et recueillis par M. Arthur Forgeais, fondateur président de la Société de sphragistique, etc. 2e série. – En­seignes de pèlerinages. Paris, chez l’auteur, quai des Orfévres, 54. In-8°, fig.


La Revue archéologique a plus d’une fois entretenu ses lecteurs du cabinet d’antiquités formé par M. Arthur Forgeais et de ses publications. Aujour­d’hui la collection Forgeais, réunie, selon nos vœux, au musée de Cluny, est venue accroître, en ce genre, la somme de nos richesses publiques. Après avoir créé cette œuvre, après en avoir doté son pays, M. Forgeais poursuit la tâche qu’il s’est donnée, en publiant le Catalogue illustré de son cabinet. Cet office lui revenait de droit, non seulement comme auteur de la collection, mais encore parce que M. Forgeais, plus exercé que quiconque à ce genre de reproduction, est artiste autant qu’archéologue, et que sa main a tenu le crayon du dessinateur avant de saisir la plume du critique et de l’archéologue.

L’ensemble de ce catalogue (grand in-8°), se compose comme il suit :

Notice générale sur des plombs historiés trouvés dans la Seine, 1858 ;

Collection de plombs historiés trouvés dans la Seine (catalogue propre­ment dit). 1re série : Méreaux des corporations des métiers (deux cents des­sins), 1862 ;

Id., id. 2e série : Enseignes de pèlerinages, 1863 ;

4° Pour paraître incessamment : 3e série : Numismatique.

Le présent volume, qui forme le n° 3 de la série générale, représente environ deux cents enseignes ou figures, toutes relatives aux pèlerinages les plus fréquentés au moyen âge par les Parisiens. Il ne faut pas oublier que ces menus objets ont été retirés de la Seine et presque tous aux pieds des ponts Saint-Michel et Notre-Dame, jadis habités et chargés de maisons. La plupart de ces figures sont de beaucoup antérieures à 1550 et précèdent, par conséquent, le fameux écroulement du pont Notre-Dame. Cette cir­constance, à elle seule, expliquerait la présence ou la réunion de ces objets, sous les arches de ces ponts, au lieu même où cet Herculanum au petit pied s’ensevelit, non pas sous les laves du Vésuve, mais dans les eaux du fleuve. Et depuis des siècles, l’eau de ce fleuve, en s’écoulant, a été pour ces objets comme un voile qui les a conservés et couverts sans les déplacer !

M. Forgeais a divisé cette section ou chapitre de son catalogue en trois chapitres : Pèlerinages à la sainte Vierge ou Notre-Dame ; Pèlerinages aux saints ; Pèlerinages aux saintes. Cinquante et un monuments ou enseignes appartiennent à la première de ces catégories. Elles se répartissent entre les Notre-Dame suivantes : Boulogne (sur-Mer et Boulogne-lès-Menus, près Paris), Chartres, Liesse, Rocamadour, Saint-Denis en France, Vau­vert, près Paris ; Tombelaine, près le mont Saint-Michel ; plus, quelques fragments indéterminés. Les autres enseignes se rapportent aux saints et saintes ci-après indiqués : Saint-Jean d’Amiens (9 variétés) ; Saint-Domi­nique de la Calzada (1 figure) ; Saint-Éloi (18 fig. ou variétés) ; Saint-Eu­trope (2 fig.) ; Saint-Fiacre et Saint-Faron (20 fig.) ; Saint-Gilles (1 fig.) ; Saint-Julien de Vouvant (1 fig.) ; Saint-Léonard (3 fig.) ; Saint-Leu de Ser­rant (2 fig.) ; Saint-Mathurin de Larchant (5 fig.) ; Saint-Martin (1 fig.) ; Saint-Maur des Fossés (10 fig.) ; Saint-Michel au péril de la mer (15 fig.) ; Saint-Quentin (2 fig.) ; Saint-Thomas de Cantorbéry (2 fig.) ; 8 de Sainte­-Geneviève et 1 de Sainte-Marie-Madeleine en Provence. Chacun des monuments reproduits est accompagné de notices rédigées avec soin, avec conscience, et aussi agréables qu’instructives. A. V.