Marquis de Fayolle. Les tombeaux de la Ribeyrie, près de Bergerac (Extrait du Bulletin de la Soc. archéol. du Périgord). Périgueux, 1903, in-8°, 13 p., avec un plan et une phototypie.

          On rencontre assez fréquemment dans diverses régions de la France de petites nécropoles se composant de tombeaux creusés dans le roc, les uns à côté des autres. Les auges ont la forme d’un trapèze plus large à la tête qu’aux pieds. M. de Fayolle les désigne sous le nom de cimetières monolithes. La célèbre station de Laugerie, dans la vallée de la Vézère, doit son nom à des auges creusées ainsi dans le rocher et qui paraissent avoir été des sépultures d’enfants. L’auteur décrit le cimetière monolithe de la Ribeyrie situé à environ deux kilomètres de Lembras, sur la route de Bergerac à Périgueux. La date en est donnée par une agrafe mérovingienne que contenait une des sépultures. Cette découverte, corroborée par celles d’un autre cimetière semblable, de la même région, permet de faire remonter à la même époque toute une série de nécropoles du Périgord, présentant le même mode d’ensevelissement. Ces tombeaux ont été taillés dans le roc, là où la nature du sol dispensait de recourir à des cercueils en pierre. 

          M. de Fayolle combat avec raison l’opinion de ceux qui ont voulu classer quelques-unes de ces sépultures à une période pré-romaine. Mais il serait inexact de dire avec lui que l’homme préhistorique n’avait pas d’outils pour creuser le rocher. Ce sont des néolithiques qui ont ouvert dans la roche crayeuse de la vallée du Petit-Morin les célèbres grottes sépulcrales artificielles explorées par le baron de Baye.

                                               J[oseph] D[échelette]

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