Steindorff, Georg: Koptische Grammatik mit Chrestomathie, Wörterverzeichnis und Literatur. Deuxième édition; in-16; xx-242-104 p.
(Berlin, Reuther et Reichard 1904)
Compte rendu par Seymour de Ricci, Revue Archéologique t. 5 (4e série), 1905-1, p. 442-443
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Georg. [sic] Steindorff, Koptische Grammatik mit Chrestomathie, Wörterverzeichnis und Literatur (Deuxième édition, Berlin, Reuther et Reichard, 1904, in-16). xx-242-104 p. (14 mark).


          Depuis 1636, date du Prodromus linguae copticae de l’érudit mais fantaisiste Athanase Kircher, on a publié bien des grammaires coptes : Bonjour (1699), Blumberg (1716), Tuki (1778), Woide et Scholtz (1778), Valperga di Caluso (1783), Tattam (1830 et 1863), Peyron (1841), Schwartze (1843), Uhlemann (1853), Macdonald (1856) et Stern (1880) ; ce dernier travail était si remarquable qu’on pouvait désespérer de faire mieux et plus complet. Aussi, quand M Steindorff fut chargé du volume relatif à la langue copte de la Porta linguarum orientalium, crut-il devoir suivre un tout autre système que son illustre prédécesseur ; il publia une grammaire du dialecte sahidique seul, tandis que Stern menait de front l’étude des trois dialectes. La grammaire de M. Steindorff, dans son élégante concision, fut très favorablement accueillie des travailleurs, heureux de voir réunis, en un volume maniable, grammaire, lexique et chrestomathie. D’autre part, les égyptologues aimaient à trouver enregistrés et utilisés, dans une grammaire de la langue copte, les résultats remarquables des recherches de l’école de M. Erman sur la phonétique et la morphologie de l’égyptien pharaonique. La réédition de la grammaire de M. Steindorff coïncide avec la publication d’une édition nouvelle de la grammaire égyptienne de M. Erman.

          L’aspect du livre n’a pas changé, bien qu’il ait légèrement augmenté de volume. Un index des mots gréco-coptes a été rédigé pour M. Steindorff par M. Leipoldt. La bibliographie a été à peu près mise au courant, je dis : à peu près, parce que l’on y relève des omissions et des inexactitudes qui étonnent chez un savant aussi méticuleux que M. Steindorff. Il ne parle ni de la Bibliotheca Coptica de M. Benigni (parue dans le Bessarione), ni surtout du Bulletin annuel des études coptes que publie M. Crum dans l’Archaeological report de l’Egypt Exploration Fund. Il paraît ignorer que les mss. Borgia sont depuis 1902 au Vatican (p. 233) et confond (p. 238. l. 13) les Mémoires de l’Institut Égyptien avec les Mémoires de l’Institut français d’archéologie orientale (1). Le travail monumental de M. Sethe sur le verbe égyptien a permis à son ami M. Steindorff d’introduire dans sa grammaire plusieurs remarques intéressantes dont certaines ont été communiquées directement à M. Steindorff par M. Sethe.

          En résumé, c’est un bon livre que cette grammaire et qui mériterait d’être traduite en français, ainsi du reste que sa sœur, la grammaire égyptienne de M. Erman.

                                                             S[eymour] de R[icci]

(1) P. 235 Panesniw pour Panesniv et p. 240 Lincua pour Lingua ne sont que des fautes d’impression.