Joubin, A.: Guide au Musée de Moulages de la Faculté des Lettres de Montpellier. In-12, xi-67 p.
(Paris, Impr. Nationale 1904)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 4 (4e série), 1904-2, p. 145
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 326 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1381
 
 

A. Joubin. Guide au Musée de Moulages de la Faculté des Lettres de Montpellier. Paris, Impr. Nationale, 1904. In-12, xi-67 p.


          Après l’excellent catalogue des moulages de Lyon, dû à M. Lechat, voici le Guide à la collection de la Faculté des Lettres de Montpellier. Cette collection est riche et paraît fort bien composée. Le Guide a été rédigé avec la préoccupation d’en faciliter l’étude, sans pourtant entrer dans des détails descriptifs. M. Joubin a pris un parti qui semble asssez [sic] singulier ; ne donner de références bibliographiques qu’à son propre ouvrage et à celui de M. Collignon, et cela, parce que le premier « est plus récent » et que le second « est entre les mains de tous » (p. x). Mais le t. Ier de l’ouvrage de M. Collignon est épuisé et introuvable, et celui de M. Joubin, plus récent que celui-là, n’est cependant pas l’ouvrage d’archéologie le plus récent qui ait été publié ; par exemple, le t. VIII de l’Histoire de M. Perrot est « plus récent » encore. Les notices bibliographiques sont indispensables dans un pareil Guide ; elles ne répondent pas au désir de jeter de la poudre au yeux, mais au besoin d’identifier les objets. Avec le plan que M. J. a adopté, je renonce à distinguer, par exemple, B. 27, Artémis trouvée à Olympie, Musée d’Athènes, car il y a plus d’une statuette qui satisfait à cette description. B. 62 n’est plus à Palma, car la collection Despuig n’existe plus, mais à Ny-Carlsberg. Il n’y a pas la moindre apparence que la tête E 103, à Londres, soit une copie de la Héra de Polyclète. On ne devrait plus imprimer, sans réserves formelles, que l’Aphrodite du Louvre a été « trouvée à Fréjus », encore moins qu’elle est une copie de l’Aphrodite d’Alcamène. Je ne comprends pas que M. J. puisse considérer comme « un type dérivé de la Cnidienne » le buste d’Aphrodite d’Arles, F. 7. Cette notice, pour devenir un guide sûr, aurait besoin d’être revisée ; telle qu’elle est, elle rendra service aux étudiants.

                                               S[alomon] R[einach]