Frédéricq, P.: Les conséquences de l’évangélisation par Rome et par Byzance sur le développement de la langue maternelle des peuples convertis (Bulletins de l’Acad. de Belgique, 1903, p. 738-751).
( 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 4 (4e série), 1904-2, p. 145-146
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P. Frédéricq. Les conséquences de l’évangélisation par Rome et par Byzance sur le développement de la langue maternelle des peuples convertis (Bulletins de l’Acad. de Belgique, 1903, p. 738-751).


          Idée neuve, ingénieusement développée. Rome a évangélisé en latin, Byzance dans la lange des peuples qu’il s’agissait de christianiser (ainsi, en Occident, rien qui ressemble à la Bible gothique d’Ulfilas). De là, l’appauvrissement précoce des littératures orientales (bulgare, russe, syriaque, copte, arménienne) et l’éclosion tardive des littératures occidentales, encore arrêtée, après la fin du moyen âge, par l’humanisme, qui « humanisa » dans la langue de Rome, le latin. Aujourd’hui, même contraste entre la manière d’agir des missionnaires catholiques et protestants ; les premiers apportent le latin comme langue liturgique et ne traduisent que les prières et les instructions religieuses indispensables ; les seconds s’empressent d’offrir aux nouveaux convertis une Bible dans leur langue.

          M. P. Frédéricq est surtout connu, dans le monde scientifique, par ses travaux de Bénédictin sur l’inquisition néerlandaise. Son mémoire est un nouvel exemple de l’utilité qu’il y a pour de bon esprits, formés par une longue pratique des méthodes historiques, à s’aventurer parfois hors de leur domaine.

                                               S[alomon] R[einach]