Thédenat, H. - Huelsen, Ch.: Le Forum romain, 3e éd. entièrement refondue. In-8, 458 p., avec 70 gravures et 3 plans. — Das Forum Romanum. In-8, 219 p., avec 109 gravures et 3 plans.
(Paris, Hachette et Paris, Loescher 1904)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 4 (4e série), 1904-2, p. 155
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 256 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1393
 
 

H. Thédenat. Le Forum romain, 3e éd. entièrement refondue. Paris, Hachette, 1904. In-8, 458 p., avec 70 gravures et 3 plans. — Ch. Huelsen. Das Forum Romanum, Rome, Loescher, 1904. In-8, 219 p., avec 109 gravures et 3 plans.


Si j’avais un conseil à donner à un voyageur archéologue partant pour Rome, ce serait de lire l’ouvrage de M. l’abbé Thédenat avant son départ et de lire sur place celui de M. Huelsen. Ces deux excellentes monographies, œuvres d’hommes qui connaissent admirablement les fouilles du Forum, ne font pas double emploi et se complètent ; dans le premier, la partie historique est plus développée ; le second est plus descriptif et plus richement illustré. Il est intéressant de les comparer sur tel point particulier de la topographie du Forum, par exemple sur le Lacus Curtius (Thédenat, p. 74 ; Huelsen, p. 119). 

L’abbé Thédenat cite des références pour toutes ses assertions, ce que le caractère plus populaire de son livre n’a pas permis de faire à M. Huelsen ; ce dernier a réuni toutes les références à la fin du volume (Lacus Curtius, p. 208). Ni l’abbé Thédenat, ni M. Huelsen n’ont dit, ce qui me semble évident, que ce lac à [sic] dû être anciennement considéré comme une entrée des Enfers, ostium Inferi ; c’est pourquoi l’on y jetait des pièces votives pour le salut de l’Empereur (Suet., Aug., 56). M. l’abbé Thédenat écrit ; « Chaque année, les citoyens venaient, au jour anniversaire de la mort d’Auguste, y jeter des pièces de monnaies votives ». Suétone écrit quotannis et, dans la phrase précédente, il parle du (dies) natalis d’Auguste ; la mention de l’ « anniversaire de la mort » est un lapsus. L’auteur, dans un autre passage (p. 208), écrit avec raison ; « au jour anniversaire de la naissance d’Auguste ». 

S[alomon] R[einach]