Schuchardt, H.: Die Iberische Deklination. In-8, 90 p. (extr. des Sitzungsberichte de l’Académie de Vienne).
(Vienne, Holder 1907)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 10 (4e série), 1907-2, p. 190
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 192 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1403
 
 

H. Schuchardt. Die Iberische Deklination. Vienne, Holder, 1907. In-8 90 p. (extr. des Sitzungsberichte de l’Académie de Vienne).


Le célèbre linguiste de Graz a levé sa massue contre M. E. Philipon qui, dans les Mélanges H. d’Artois, a soutenu ; 1° que l’ibère était une langue aryenne ; 2° qu’il n’y avait rien de commun entre l’ibère et le basque, contrairement à la thèse défendue par Humboldt, Luchaire et beaucoup d’autres. « Quelque contestable que puisse être le détail de mes observations, écrit M. Schuchardt (p. 64), je suis convaincu que, dans leur ensemble, elles prouvent l’existence d’une relation étroite (innige Beziehung) entre l’ibère et le basque. Je ne demande pas un vote de confiance, mais un examen sévère et circonstancié ». L’auteur fait d’ailleurs une part large aux éléments du lexique roman et même celtique dans le basque actuel ; il déclare aussi (contre Sieglin) qu’il ne trouve rien de ligure dans la toponymie aquitanienne, mais seulement du celte et de l’ibère (la désinence -ates, dans Elusates par exemple, serait celtique, non ligure ; cela me semble tout-à-fait inadmissible). « La parenté du basque et de l’ibère doit être considérée comme prouvée, tant qu’on n’aura pas réfuté une à une les raisons qui ont été alléguées pour l’établir » (p. 80). 

                                               S[alomon] R[einach]