Klein, W.: Geschichte der Griechischen Kunst. Tome Ier. L’art grec jusqu’à Myron. Gr. in-8, 473 p.
(Leipzig, Veit 1904)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 4 (4e série), 1904-2, p. 437-438
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W. Klein. Geschichte der Griechischen Kunst. Tome Ier. L’art grec jusqu’à Myron. Leipzig, Veit, 1904. Gr. in-8, 473 p. Prix : 13 mark.


          L’auteur d’Euphronios et de Praxiteles a entrepris de publier une histoire de l’art grec (à l’exclusion de l’architecture) en trois volumes dépourvus d’illustrations. L’idée est originale et peut paraître singulière ; mais il faut tenir compte du prix des clichés et des droits élevés que réclament aujourd’hui les photographes-éditeurs (1). Le premier volume conduit l’histoire de l’art jusqu’à Myron, en neuf chapitres intitulés comme il suit ; I. L’art grec jusqu’à la réception du mythe. II. Depuis la réception du mythe jusqu’aux débuts de la sculpture en marbre. III et IV. L’art grec aux cours des tyrans. V. L’art attique depuis l’époque de Pisistrate jusqu’aux guerres médiques ; la Lycie. VI. L’école argivo-sicyonienne et l’art éginétique. VII. Les maîtres de la plastique dans la génération avant Phidias. VIII. Polygnote et la peinture monumentale. IX. Le temple de Zeus à Olympie. — De toutes les histoires de l’art publiées jusqu’à présent, celle-ci fait la plus grande place à la peinture. La bibliographie est réduite (c’est une qualité) à sa plus simple expression, c’est-à-dire à l’indication des bonnes images et des ouvrages ou articles qui peuvent fournir des renvois complémentaires. Rendre compte d’un volume qui touche à tant de questions est à peu près impossible ; il n’est pas non plus facile de le lire, car M. Klein va trop rarement à la ligne et il n’a pas renoncé au style à concetti qui fait de son Praxiteles un épouvantail (voir par ex. p. 137, début du deuxième alinéa). Mais il est bon de dire que cette histoire de l’art n’est pas une compilation ; l’auteur a des idées à lui et discute librement celles des autres. Je note, p. 214, une nouvelle explication du bas-relief archaïque d’Aricie, passé de la collection Despuig à Ny-Carlsberg ; ce n’est pas le meurtre d’Egisthe, mais Aphrodite qui retient Ménélas de tuer Hélène.

                                                             S[alomon] R[einach]

 

(1) Ne donnant pas de gravures, M. Klein et son éditeur sont peu excusables d’avoir fait choix d’un papier aussi gros, qui alourdit le volume sans utilité.