Raud, F.: Les deux Genabum. In-8, 152 p.
(Gien et Orléans 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 3 (4e série), 1904-1, p. 173
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F. Raud. Les deux Genabum. Gien et Orléans, 1903. In-8, 152 p.


          Genabum ou Cenabum ? Orléans ou Gien ? Ce sont là des questions déjà souvent débattues. M. F. Raud les a reprises et a conclu nettement en faveur de Gien. « C’est Gien qui l’emporte, haut la main et sans conteste possible ». Orléans ne peut évoquer aucun souvenir d’origine celtique ; les arguments qu’elle produit pour s’identifier au Genabum des Commentaires sont tous postérieurs à la conquête. « Cette cité n’a aucun titre à se dire l’oppidum détruit par César ; elle est, en tant que Genabum, une ville qui doit sa naissance aux événements de l’an 52. C’est l’avis de plusieurs archéologues, dans le rang desquels nous demandons à occuper une petite place ». L’existence d’une seconde ville de Genabum, après la conquête, peut s’expliquer par une migration des Carnutes qui habitaient Gien (De bell. Gall., VIII, 5). « Si la partie orientale de la cité avait nom Genabum, les historiens d’Orléans donnent le nom d’Avenum à la partie occidentale... Avenum est le nom primitif d’Orléans, son nom gaulois... Il y eut deux Genabum, un Genabum gaulois et un Genabum gallo-romain. »

          Je rappelle que M. Holder, dans son Sprachschatz, adopte la solution suivante ; Cenabon = Orléans (plus tard Aureliani) ; Genabum = Gien, dont le nom moderne vient de Giemagus = *Divaemagus (d’Arbois) et n’aurait rien de commun avec Genabum.

                                               S[alomon] R[einach]