Tröltsch, E. von: Die Pfahlbauten des Bodenseegebietes. In-8, x-255 p., avec 461 gravures.
(Stuttgart, Enke 1902)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 3 (4e série), 1904-1, p. 174-175
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E. von Tröltsch. Die Pfahlbauten des Bodenseegebietes. Stuttgart, Enke, 1902. In-8, x-255 p., avec 461 gravures.


          Les palafittes du lac de Constance ont été découvertes en 1853 ; on en connaît aujourd’hui 14 sur l’Ueberlinger See, 22 sur l’Obersee et 19 sur l’Untersee. Les plus nombreuses appartiennent à l’époque de la pierre et ont donné quelques instruments de cuivre ; un quart environ renferment des objets de bronze, avec un petit nombre d’objets en cuivre pur.

          Feu E.de Tröltsch, qui a pris une part personnelle à l’exploration de ces intéressantes stations, leur a consacré un ouvrage d’ensemble, très richement illustré, qui sera désormais, avec les livres classiques de Keller, de Troyon, de Gross et de Munro, la source principale d’informations sur les habitations lacustres. L’auteur a étudié successivement la distribution et le mode de construction des palafittes, les données qu’elles apportent sur la vie et les occupations des habitants ; les outils de l’époque néolithique, de l’époque du cuivre et de l’époque du bronze. Un chapitre complémentaire, dû à M. le Dr Kollmann, expose ce que l’on sait touchant l’anthropologie et la crâniologie des lacustres ; d’autres annexes concernent la flore et la faune des palafittes, l’origine du jade néphrite et du cuivre. En ce qui touche la néphrite, M. de Tröltsch admet encore la possibilité d’une origine orientale, tout en reconnaissant que les haches en néphrite sont surtout nombreuses aux abords des glaciers du Rhône et du Rhin, ce qui rend plus que vraisemblable l’hypothèse d’une provenance européenne. Il me semble que l’hypothèse contraire ne devrait plus être mentionnée que dans l’historique de la question. L’auteur croit que la connaissance du cuivre est arrivée dans l’Europe centrale par une voie commerciale qui, partant de l’île de Chypre, remontait le Danube ; il admet cependant que les minerais de cuivre ont été de très bonne heure exploités en Suisse même et au Tyrol. 

                                               S[alomon] R[einach]