H. Thiersch. Zwei antike Grabanlagen bei Alexandria. Berlin, Reimer, 1904. In-fol., 18 p., 6 pl. et 10 gravures dans le texte.

          Les vastes nécropoles d’Alexandrie ont été détruites de nos jours par les ingénieurs qui ont nivelé, en vue de la construction de quartiers nouveaux, les collines qui entouraient l’ancienne ville ; c’est pour la science une perte irréparable et qu’il eût du moins été possible d’atténuer, en faisant exécuter des relevés exacts des chambres funéraires avant de les condamner à disparaître. Les deux tombes que sauveront de l’oubli les plans et les gravures coloriées publiées par M. H. Thiersch ne font pas partie de la grande nécropole ; l’une est sur le bord de la mer, à Sidi-Gaber, et a été signalée par M. H. Bindernagel, le fondateur de la Société archéologique d’Alexandrie ; l’autre est située dans le parc Antoniadis, le plus beau jardin de la ville. Il est intéressant de comparer ces parois peintes à celles des maisons de Pompéi ; a priori, on se fût attendu à trouver des analogies plus étroites. Le lit funéraire de Sidi-Gaber (pl. III) et le serpent Agathodémon au fond de la tombe Antoniadis (pl. V) sont des détails bons à signaler et à retenir. Mais on se demande, après avoir lu cet in-folio, à quoi servent donc les Antike Denkmäler de l’Institut allemand ? C’est là que ces planches coûteuses et luxueuses auraient dû paraître, avec un texte dans le Jahrbuch. La publication de M. Thiersch eût été bien plus utile si elle avait trouvé sa place dans une série que reçoivent toutes les bibliothèques archéologiques.

                                               S[alomon] R[einach]

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