Jastrow, Morris: The god Asur (extrait du Journal of the American oriental Society, vol. XXIV, 1903, p. 282-311).
( 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 3 (4e série), 1904-1, p. 442-443
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Morris Jastrow. The god Asur (extrait du Journal of the American oriental Society, vol. XXIV, 1903, p. 282-311).


          Le savant auteur pense que le nom A-šur, modification d’une forme plus ancienne A-šir, est une épithète originairement appliquée à Marduk et « transférée » au dieu principal d’A-usar, parce que ce dernier occupait dans le nord une situation analogue à celle de Marduk au sud et aussi à la faveur de la consonance de l’épithète A-šir avec le nom de la ville d’A-usar, la plus ancienne localité où cette divinité du nord ait été adorée. Il est impossible de savoir si le dieu principal d’A-usar avait un nom primitif ; le fait que Hammourabi le désigne constamment comme « le gracieux protecteur » de la ville d’A-usar, alors qu’il nomme Ishtar, incline à croire que le dieu d’A-usar, comme ceux des Pélasges d’Hérodote, n’avait pas de nom. Ainsi se concilient les opinions de Delitzsch, qui voit dans A-usar un nom local, et de Schrader, qui fait d’Ašur une épithète divine.

          Dans l’histoire de la création babylonienne, le second couple de divinités comprend An-šar et Ki-šar. Mais An-šar ne peut rien avoir de commun avec A-šur ; si ces noms ont été identifiés à l’époque de Sennachérib et d’Assurbanipal, c’est par l’effet d’une tendance syncrétique et pédante qui ne tenait pas compte des difficultés phonétiques. Le dieu Ašur n’est écrit Anšar que dans des documents du début du VIIe siècle, alors que la vieille religion babylonienne fournissait déjà, comme aujourd’hui, matière à des spéculations érudites.

                                       S[alomon] R[einach]