Loo, G. H. de - Hulin, G.: Conjecture touchant Sotte van Cleve. In-12, 28 p. Extrait de la Petite Revue illustrée de l’art et de l’archéologie en Flandre.
(Gand, Doosselaere 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 3 (4e série), 1904-1, p. 443
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G. H. De Loo (G. Hulin). Conjecture touchant Sotte van Cleve. In-12, Gand, Doosselaere, 1903, 28 p. Extrait de la Petite Revue illustrée de l’art et de l’archéologie en Flandre (!).


          Les homonymes et les quasi-homonymes sont la peste de l’histoire de l’art. M. G. Hulin vient de rendre un nouveau service à celle de l’art flamand en débrouillant le cas des van Cleve. Il faut, en effet, quoique bien des critiques récents s’y soient trompés, distinguer ; 1° Joos van der Beke dit van Cleve, presque certainement identique au Maître de la Mort de Marie, admis comme franc-maître au métier des peintres d’Anvers en 1511, mort en 1540 ; 2° Jan van Ghinderick alias van Cleve, né vers 1495, admis comme franc-maître à Anvers en 1520, mort fou en 1554 ; ce maître a été appelé par Carel van Mander (1604) « Joos van Cleef dit le fou Cleef » (sotte Cleef), renseignement où il y a erreur sur le prénom, l’abréviation de Johannes = Joes ayant sans doute été confondue avec le nom Joes = Joos. Ce Sotte Cleve, comme on l’appelle d’ordinaire, fut surtout estimé comme portraitiste ; son propre portrait, conservé à Windsor, est presque un chef-d’œuvre et l’authenticité en est garantie par la gravure de Wiericz, accompagnée du texte de Lampsonius (1572). M. Hulin ajoute (p. 12) que le portrait de Munich dit « l’Homme à la belle main » présente une étroite parenté avec celui de Windsor ; mais il a bien voulu m’avertir que c’est là une erreur, qu’il avait accepté de confiance le jugement d’autres connaisseurs et que, vérification faite, il a reconnu que les portraits de Windsor et de Munich ne pouvaient être du même auteur.

                                       S[alomon] R[einach]