Nicholson, E. W. B.: Keltic researches. Studies in the history and distribution of the Ancient goidelic language and peoples. In-8, xvii-212 p., avec 8 planches.
(London, Frowde 1904)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 3 (4e série), 1904-1, p. 443-444
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 387 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1462
 
 

E. W. B. Nicholson. Keltic researches. Studies in the history and distribution of the Ancient goidelic language and peoples. London, Frowde, 1904. In-8, xvii-212 p., avec 8 planches.


          Publier à 21 sh. un livre de 212 p. est un véritable abus ; je ne conçois pas que la Clarendon Press d’Oxford consente à s’y prêter.

          L’auteur a cherché à établir les thèses suivantes, dont la discussion ne manquera pas d’occuper les celtisants ;

          1° Le Pict était une langue « virtuellement identique » à l’Irlandais ;

          2° La subjugation prétendue des Picts par les Scots est un mythe ;

          3° Le Highlander, qui s’appelle lui-même Albanach (en gaélique), n’est pas autre chose, la plupart du temps, que « le Pict moderne » ; sa langue est la forme moderne du Pict. Il est inadmissible de supposer que le grand peuple libre duquel il descend ait jamais été soumis par une troupe de colons irlandais, ni que la langue qu’il parle soit simplement un dialecte irlandais ;

          4° L’élément belge occupe une place très grande dans la population des îles Britanniques ; beaucoup de tribus qui habitaient l’Angleterre et le pays de

Galles à l’époque romaine ne parlaient pas, comme on l’a cru, l’ancien gallois, mais l’ancien irlandais. Un rôle capital est échu aux Ménapiens, tant sur terre que sur mer ; la population et la langue de l’île de Man sont ménapiennes ; 

          5° Sur le continent, le grand élément goidélique (en entendant par là non une race, mais un agrégat de tribus parlant goidélique) s’est étendu, avec plus ou moins de continuité, du Danube au bouches [sic] de la Loire, du Tage et du Pô jusqu’aux bouches du Rhin ;

          6° La perte du p indo-européen, considéré comme caractérisant la famille celtique, s’est produite assez tardivement dans le rameau goidélique ; le p a été conservé à Bordeaux jusqu’au Ve siècle apr. J.-C, en pict plus longtemps encore. Le calendrier de Coligny est goidélique, avec conservation du p indo-européen ; il en est de même de la tablette de Riom (dialecte celtique de Poitiers). Le p de Parisii est aussi indo-européen.

          Ce livre n’a pas moins de neuf appendices, dont voici les intitulés ; un ancien talisman goidélique (biturige), dans Marcellus de Bordeaux ; le Séquanien et le calendrier de Coligny ; le Pictavien et l’inscription du Vieux-Poitiers ; la tablette d’Amélie-les-Bains ; le nom de Mediolanum ; l’inscription de Zlanaber ; autres observations sur des noms celtiques et sur le calendrier de Coligny ; l’inscription de Brandsbutt, le serpent symbolique, le dragon romain, etc.

                                               S[alomon] R[einach]