Studniczka, Fr.: Der Farnesische Stier und die Dirkegruppe des Apollonios und Tauriskos. In-4° avec pl. (extrait de la Zeitschrift für bildende Kunst, t. XIV, fasc. 7).
(Leipzig, Seemann 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 2 (4e série), 1903-2, p. 374
Site officiel de la Revue archéologique
 
Nombre de mots : 252 mots
 
Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
Lien : http://histara.sorbonne.fr/ar.php?cr=1488
 
 

Fr. Studniczka. Der Farnesische Stier und die Dirkegruppe des Apollonios und Tauriskos. Leipzig, Seemann, 1903. In-4° avec pl. (extrait de la Zeitschrift für bildende Kunst, t. XIV, fasc. 7).


          L’auteur établit que le groupe du Musée de Naples, découvert dans les Thermes de Caracalla, est la copie romaine d’un original grec de l’école de Rhodes et que le copiste s’est permis d’ajouter la figure d’Antiope. Cette figure fut déjà considérée comme moderne par Heyne, parce qu’il sentait qu’elle était déplacée dans la composition. Heyne ne connaissait le Taureau Farnèse que par des gravures ; O. Müller étudia l’original, se convainquit que l’Antiope n’était pas due à un restaurateur, mais déclara qu’elle était étrangère au châtiment de Dircé et que peut-être, à l’origine, elle n’appartenait pas à l’ensemble. C’est cette opinion, combattue par Welcker, qui a été reprise par M. Studniczka. Le savant professeur de Leipzig a publié une grande photographie d’après le groupe affranchi de cette figure parasite et présenté de telle sorte que Dircé en occupe le milieu ; il est certain qu’il y gagne beaucoup. Cette restitution est d’ailleurs d’accord avec deux copies antiques du groupe original, un camée de Naples et le revers d’un grand bronze de Thyatire. Le copiste romain n’a pas inventé l’Antiope, car on possède quatre répliques de cette figure isolée, dont l’une, légèrement modifiée, paraît associée avec l’éphèbe de Stéphanos dans le groupe dit Oreste et Electre à Naples. 

          Heyne a fait observer le premier que le texte de Pline ne mentionne pas Antiope ; Zethus et Amphion ac Dirce et taurus vinculumque ex eodem lapide. Cet argument suffirait, je crois, à justifier la thèse entrevue par Otfried Müller et heureusement développée par M. Studniczka.

                                               S[alomon] R[einach]