Schreiber, Theodor: Studien über das Bildniss Alexanders des Grossen (extrait des Abhandlungen de l’Académie de Saxe). Gr. in-8, x-312 p., avec 13 planches et de nombreuses gravures dans le texte.
(Leipzig, Teubner 1903)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 2 (4e série), 1903-2, p. 430
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Theodor Schreiber. Studien über das Bildniss Alexanders des Grossen (extrait des Abhandlungen de l’Académie de Saxe). Leipzig, Teubner, 1903. Gr. in-8, x-312 p., avec 13 planches et de nombreuses gravures dans le texte. Prix : 12 mark.


          M. Th. Schreiber commence par établir, à l’encontre des doutes exprimés par M. Bernoulli, l’authenticité de l’inscription sur Thermes d’Alexandre le Grand au Louvre. La ressemblance de ce portrait idéalisé avec l’Apoxyomène autorise à en attribuer formellement l’original à Lysippe. En outre, une statuette de bronze du Louvre prouve que cet original faisait partie de la grande et célèbre statue qui représentait Alexandre armé de la lance. Mais Lysippe avait sculpté d’autres images du roi de Macédoine ; M. Schreiber croit reconnaître la copie d’un portrait d’Alexandre plus jeune, par le même artiste, dans une petite tête en marbre trouvée à Alexandrie. Le type attique d’Alexandre, influencé par celui des éphèbes de Praxitèle, est représenté surtout par une tête du British Museum et une autre (inédite) de la collection Sieglin. A Léocharès M. Schreiber rapporte la tête de Chatsworth (Journal of hellenic Studies, 1901, pl. 9) ; quant aux têtes d’Alexandre-Hélios (Barracco, Capitole, Boston), il admet, avec M. Helbig, que l’original en remonte à Charès de Lindos. Les têtes dites d’Alexandre, découvertes à Magnésie et à Priène, n’ont, suivant lui, aucune valeur iconographique, non plus que l’Alexandre du sarcophage de Sidon, qui serait copié sur les monnaies d’Alexandre à l’effigie d’Hercule jeune. Cette dernière hypothèse, déjà proposée deux ou trois fois, me semble tout à fait inadmissible, car si les modernes ont pu croire à tort que les monnaies d’Alexandre offraient son image, l’auteur du sarcophage de Sidon pouvait d’autant moins tomber dans cette erreur que l’usage des monnaies iconiques est postérieur à son temps. M. Schreiber a publié, dans son intéressant mémoire, nombre de documents inédits, entre autres deux statuettes de la collection Dimitriou à Athènes représentant Alexandre et Héphestion, un Alexandre en Hermès découvert en Egypte, etc. Bien que je ne sois pas d’accord avec toutes les conclusions de son travail, je suis heureux de rendre hommage à sa vaste et solide érudition ; toute recherche ultérieure sur l’iconographie d’Alexandre le Grand, dont les matériaux sont loin d’avoir encore été tous publiés, devra prendre pour point de départ et pour base l’étude du professeur de Leipzig.

                                               S[alomon] R[einach]