Lacouloumère, G. - Baudouin, Marcel: Découverte et mise au jour du château-fort de Saint-Nicolas de Brem. In-8, 70 p., avec 17 fig.
(La Roche-sur-Yon, Servant-Mahaud 1902)
Compte rendu par Salomon Reinach, Revue Archéologique t. 1 (4e série), 1903-1, p. 310
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G. Lacouloumère et Marcel Baudouin. Découverte et mise au jour du château-fort de Saint-Nicolas de Brem. La Roche-sur-Yon, Servant-Mahaud, 1902. In-8, 70 p., avec 17 fig.


         « A Saint-Nicolas de Brem (1), écrivait l’abbé Joussemet en 1755, il y a un gros terrier rond, surmonté autrefois d’un château et où est, dit-on, caché un grand trésor, gardé par un chien bureau. » MM. Baudouin et Lacouloumère n’ont retrouvé ni le trésor ni le chien bureau, mais ils ont mis au jour une partie des fondations du château-fort, qui paraît remonter aux environs de l’an 1000 et avoir eu pour but de protéger le pays contre les incursions des Normands. Les rares objets recueillis au cours des fouilles n’offrent pas d’intérêt. 

          Le nom de Brem a donné lieu à beaucoup d’hypothèses. La forme ancienne est Bram (Vicaria de Bram, dans une charte des environs de 1020) ; M. Holder enregistre Bram, sans commentaire, parmi les mots celtiques. MM. B. et L. ont bien raison de refuser de reconnaître dans bram le grec βρέμειν (!), mais ils ont tort d’écrire (p. 22) ; « Nous pensons que le mot gaulois bram a pour origine le terme sanscrit bru (parler, faire du bruit) et peut-être Toubin a-t-il raison d’ajouter celui de mahâ, grand (parler avec une grande et forte voix). » D’abord, l’auteur cité est de ceux dont les opinions sont négligeables ; puis, il n’est plus permis d’écrire, en 1902, qu’un mot gaulois « a pour origine un terme sanscrit ». 

                                                   S[alomon] R[einach]

(1) Canton de Gilles-sur-Vie.