Lake, Kirsopp: Codex 1 of the Gospels and its allies. In-8°, lxxvi-202 p. (forme le fasc. 3 du t. VII des Texts and studies, contributions to biblical and patristic literature).
(Cambridge 1902)
Compte rendu par Seymour de Ricci, Revue Archéologique t. 1 (4e série), 1903-1, p. 435-436
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Kirsopp Lake. Codex 1 of the Gospels and its allies. Cambridge, 1902, in-8°, lxxvi-202 p. (forme le fasc. 3 du t. VII des Texts and studies, contributions to biblical and patristic literature).


          La critique textuelle du Nouveau Testament est entrée depuis vingt-cinq ans dans une phase nouvelle ; Tischendorf et Tregelles avaient cherché les mss. ; Westcolt et Hort les ont classés en familles. Parmi ces familles, l’une, toute petite d’abord, mais maintenant considérable, fut découverte par un professeur irlandais, Ferrar, qui lui consacra sa vie et lui donna son nom ; le groupe Ferrar. Une autre famille, signalée depuis longtemps, mais encore mal connue, a piqué la curiosité de M. Lake ; il l’a longuement étudiée et publie aujourd’hui le résultat de ses études.

          Les mss. dont s’occupe M. Lake sont au nombre de quatre ; ce sont les mss. 1 (Bâle), 118 (Oxford), 131 (Vatican) et 209 (Venise) des Évangiles, tous les quatre écrits en minuscule grecque du XIIe ou du XIIIe siècle. Le ms. 1 étant le meilleur des quatre, M. Lake en a publié le texte in extenso avec les variantes des trois autres mss. du groupe et les variantes du textus receptus. M. Lake a essayé, sans grand succès, de rattacher son groupe de mss. à quelque famille déjà connue. Il est certain pourtant que dans Marc le groupe 1-118-131-209 (que M. Lake propose de noter par le sigle commode fam) est assez étroitement apparenté au groupe Ferrar ; dans les trois autres Évangiles, M. Lake paraît avoir eu raison de signaler d’assez nombreuses lectures qui se retrouvent dans l’ancienne version syriaque, notamment la célèbre variante de Matthieu, xxvii, 16-17 ; Τίνα θέλετε ἀπολύσω ὑμῖν τῶν δύο ; Ἰησοῦν τὸν Βαραϐϐᾶν, ἢ Ἰησοῦν τὸν λεγόμενον Χριστόν ; 

          En terminant son étude, M. Lake se demande pourquoi dans plusieurs mss. très importants le texte de Marc est d’une autre famille que le texte des autres Évangiles. Ce problème, M. Lake a tenté de le rattacher à celui même de l’origine du canon, dans un trop court chapitre final plein d’idées à approfondir.

          M. Lake est allé deux fois au Mont-Athos et en a rapporté une ample moisson de documents patristiques ; pour ne citer qu’un point, il a dans ses dossiers de quoi renouveler la critique textuelle des œuvres de saint Athanase.

C’est avec une légitime impatience que l’on attendra les publications ultérieures de ce savant qui promet beaucoup et qui tiendra encore plus.

                                               Seymour de Ricci