AA. VV.: Publications of the Princeton University. Archaeological Expedition to Syria in 1904-1905.
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Compte rendu par Louis Jalabert, Revue Archéologique t. 14 (4e série), 1909-2, p. 310-311
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Publications of the Princeton University. Archaeological Expedition to Syria in 1904-1905.


Division II : Ancient Architecture in Syria, by Howard Crosby Butler ; Division III : Greek and latin Inscriptions in Syria, by William Kelly Prentice. Section B. Northern Syria. Part 2. Il-­Anderìn-Kerrâtìn-Ma’râtâ ; — Part 3. Djebel Rị̂hâ and Djebel Waṣtaneh. Gr. 4°, p. 47 à 148 et 43 à 118, illustr. 41 à 162 et pl. 8 à 18.̣ Leyden, Late E. J. Brill. 1909. — La publication des documents archéologiques recueillis en Syrie par la mission de l’Université de Princeton ne chôme pas, témoin les  deux nouveaux fascicules qui viennent de paraître simultanément.

La partie archéologique est du plus haut intérêt. Dans le fascicule II, on trouve la description richement illustrée (fig. 41 à 121, 1 plan et 4 pl. hors texte) du district d’Anderîn, Kerrâtìn et Ma’râtâ. Signalons en particulier le vaste champ de ruines (1 mille carré) d’Androna. Dans cette ville fortifiée, ceinte de murailles, flanquée de tours, pourvue d’une caserne (κάστρον), le plan de dix églises ou chapelles de types divers se laisse nettement relever. Tarutia, dont les inscriptions et les monuments attestent la prospérité au Ve siècle, présente des ruines encore plus étendues où l’on distingue encore l’entassement des maisons et les rues étroites.

Le fascicule III, consacré au Dj. Rị̂hâ, n’est pas une description complète de la région, si connue depuis la Syrie centrale de M. de Vogüé ; on s’est contenté d’y choisir quelques ruines moins étudiées ou plus représentatives des constructions de ces montagnes. Serdjillâ, avec son église, ses bains somptueux (473 J.-C.), son « café » (sic), ses maisons à colonnades, ses tombes variées, a paru l’exemple le plus suggestif. Cette notice très instructive et abondamment illustrée est complétée par l’examen de quelques sites secondaires ; Kasr il-Benât, où M. B. propose de reconnaître un πανδοχεῖον, Ruwêhâ et son église d’un type tout à fait à part dans la région, Dallôzâ et Kôkabâ avec leurs belles villas, les plus somptueuses que l’on rencontre en Syrie.

La richesse des monuments forme contraste avec la pauvreté relative des inscriptions (nos 909-1072). C’est toujours le même genre de textes déjà signalés (Rev. archéol., 19082, p. 328) : sentences scripturaires, doxologies, extraits de liturgies, invocations pieuses, simples dates, quelques textes métriques, en partie déjà connus. Noter l’inscription des bains d’Anderîn (918), le καταφύγιον τοῦ Ἀρχαγγέλου (921), plusieurs indices de la dévotion locale aux archanges (913, 920, 921, 929, 1050, 1052, 1058), une tombe où se lit… τοῖς δέ γε εὐσεϐῶς ζήσασιν ἱεροῦ προπύλεα παραδίσσου (1043), la mention d’un νομογράφος, quelques noms intéressants, comme Ἐϐιδϐαροῦχος (948)... Quelques audaces de restitution (v. f. 913, 1033) laisseront le lecteur sceptique. Αυξιτως Αλιρο... (938) est impossible ; lire: αὐξίτω Σαλιρο... (?) ; cf. Rec. d’Archéol. orient., VII, p. 210-211 et Mélanges de la Fac. orient. de Beyrouth, III, p. 744 ; — M. P. fait à tort de Βαρσημεα (985) un n. pr. de femme ; — n° 997, lire : ὑπὲρ μν(ε)ίας [κὲ ἀ]ναπαύ[σεως] ; — n° 1070, au lieu de ΒXΑΛΑ, lire ΒXΛΛΑ comme à Palmyre, Rec. d’Archéol. orient., II, p. 86 ; — n° 1071, à lire : Βασιλείδ[ῃ κ]ὲ Γεννέῳ (= Γενναίῳ).

L[ouis] Jalabert