Tournal, Paul: Catalogue du Musée de Narbonne. 1 vol. in-8°, 202 p.
(Narbonne, Emmanuel Caillard - Paris, Didier et Didron 1864)
Compte rendu par A. B., Revue Archéologique 9, 1864-5, 2e série, p. 305
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Catalogue du Musée de Narbonne, par M. Tournal. 1 vol. in-8°, 202 p. Narbonne et à Paris, chez Didier et chez Didron, libraires. 1864.


Voici enfin un Catalogue de Musée de Province fait avec méthode et pu­blié par un homme parfaitement compétent et plus désireux de faire connaître des faits précis que de faire étalage d’érudition. Les diverses époques n’y sont plus confondues. Les objets provenant des âges ante­historiques sont sagement mis à part. Les provenances sont scrupuleuse­ment indiquées ainsi que la dimension des objets. Enfin, ce qui est bien rare dans les Catalogues publiés en province, les inscriptions romaines (et ces·inscriptions sont nombreuses et très-intéressantes) y sont repro­duites sans restitutions arbitraires et d’après des copies généralement bonnes. Il nous a semblé cependant qu’il y avait encore, sous ce rapport, quelques erreurs. Le livre de M. Tournal est donc un bon livre et un bon exemple. Ce sont des livres de ce genre que les archéologues, désireux de s’instruire et non ambitieux de vaines hypothèses, doivent mettre dans leurs biblio­thèques. Que tous les directeurs de Musée imitent M. Tournal, et la science des antiquités nationales fera en quelques années plus de progrès qu’elle n’en a fait depuis un demi-siècle. Bien classer les Musées et publier des Catalogues exacts, voilà, en effet, la première condition du progrès dans cette branche des études historiques. Ajoutons que quelques planches seraient parfois bien désirables. Nous regrettons aussi, pour en revenir à M. Tournal, que l’article médailler soit si succinct. Nous aurions aimé à savoir quelles sont les localités de l’Aude qui ont fourni des monnaies phé­niciennes, ibériennes, gauloises et romaines et dans quelle proportion : quels types dominent parmi les gauloises. Il faut dire aussi que le mé­dailler n’est pas très-riche, ce qui ne peut être la faute de M. Tournal auquel nous pouvons par conséquent offrir, en terminant, nos sincères compliments, pour l’utile publication qu’il vient de nous donner. A. B.