W. H. James Weale et Maurice W. Brockwell. The Van Eycks and their Art. London, John Lane, 1912. In-8, xc-323 p., avec 34 plan­ches.

« En somme, nous pouvons exprimer l’espoir que l’achèvement de notre tâche fera de ce livre, The Van Eycks and their art, un livre de réfé­rences maniable et digne de confiance pour quelques années à venir ». Ces lignes de M. Maurice Brockwell, le collaborateur dévoué de M. James Weale — aujourd’hui âgé et infirme — me semblent encore, dans leur modestie, trop ambitieuses. Assurément, on trouve dans cet ouvrage mille choses intéres­santes et qui ne se rencontrent pas ailleurs (notamment un dépouillement

Fig. 1 et 2. — Face et revers d’un panneau flamand à Dijon.

énorme de catalogues de ventes où ont figuré des œuvres attribuées aux Van Eyck) ; mais on n’y trouvera pas tout ce que les derniers travaux ont ajouté à notre connaissance des Van Eyck. La bibliographie (p. 281-302) est suffisamment complète, même exubérante ; mais tous les articles cités ont-ils été lus ? Ainsi, là ou j’ai cru voir, et M. Six après moi, le portrait d’un empereur byzan­tin, sur le volet des juges intègres, M. Weale ne dit absolument rien, ni de cette hypothèse, ni de celle qui reconnaît un duc de Bourgogne dans le cava­lier qui chevauche un cheval blanc (cf. p. 47, 229). — Aux copies anciennes de la Sainte Face énumérees [sic] p. 179-183, il faut en ajouter une qui est au Palais de Justice de Dijon, au revers d’une tête de Christ souffrant qui pour­rait être de Bouts (fig. 1 et 2).

S[alomon] R[einach]

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