Read, C. H.: The royal gold cup of the Kings of France and England, preserved in the British Museum. Extrait des Vetusta Monumenta (Society of Antiquaries of London). In-folio ; 16 p. et 4 pl.
( 1904)
Compte rendu par J. M. V., Revue Archéologique t. 6 (4e série), 1905-2, p. 176-178
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C. H. Read. The royal gold cup of the Kings of France and England, preserved in the British Museum. Extrait des Vetusta Monumenta (Society of Antiquaries of London), 1904. In-folio ; 16 p. et 4 pl.


          La coupe du XIVe siècle, en or émaillé, qui appartint jadis au baron Pichon et que le British Museum acheta en 1891, est connue de tous ceux qui s’intéressent à l’art du moyen-âge (fig. 1). Mais jusqu’à présent elle n’avait pas été publiée comme elle méritait de l’être. Aussi croyons-nous devoir signaler la notice que M. Read, conservateur au British Museum, vient de lui consacrer dans les Vetusta Monumenta, publiés par la Société des Antiquaires de Londres.

        Notre savant confrère a voulu préciser, plus exactement qu’on ne l’avait fait jusqu’ici, l’histoire de cet objet célèbre. On avait tenté de l’identifier avec une coupe analogue citée dans l’Inventaire de Charles V, et où était également figurée la vie de sainte Agnès, bien que les poids des deux pièces ne fussent pas identiques. Or, dans l’Inventaire de Charles VI, se trouve une mention qui

 

 

Fig. 1. — Coupe en or émaillé. Art français du XIVe siècle. British Museum.

 

s’applique parfaitement à la coupe du British Museum, et ce nouveau texte fournit une indication très précieuse ; à savoir que la coupe fut donnée à 

Charles VI par le duc de Berry, « au voyage de Touraine » de l’année 1391. 

On ne sera pas surpris d’apprendre qu’un pareil joyau ait appartenu à l’un des princes les plus fastueux de ce temps ; on peut même supposer qu’il avait dû être fabriqué pour lui.

          M. Read attribue avec raison la coupe de Londres à l’art français, et note que son décor rappelle certains manuscrits ayant appartenu au duc de Berry. Il eût été intéressant d’insister sur ces rapprochements, encore que l’on ne puisse, semble-t-il, en tirer des conclusions très positives.

                                                               J. M. V.