Rosemarie Lierke : Antike Glastöpferei. Ein vergessenes Kapitel der Glasgeschicht. Mainz 1999, 156 p., 339 ill., relié, Philipp von Zabern Verlag.

Le terme de poterie, associé à la vaisselle de terre cuite, nous a fait oublier que dans l’Antiquité, bon nombre de «pots» étaient en métal... ou en verre. En s’intéressant plus particulièrement aux verres dits «coulés», abrasés et souvent tournés, R. Liercke veut remettre en lumière un chapitre de l’histoire du verre auquel on ne s’est pas encore intéressé de manière aussi approfondie.

Le travail des verres moulés, abrasés et tournés, présente beaucoup d’analogie avec la fabrication de la vaisselle métallique (argent et bronze). De nombreuses formes du Ier s. de n. ère sont directement inspirées du répertoire des bronziers, mais aussi de la céramique sigillée, en particulier. A partir de l’étude préciser de la technologie du verre, des différentes techniques de mise en forme et de décor, du comportement de la matière et de sa réponse aux différentes manières de la transformer, l’auteur passe en revue les diverses techniques verrières et leur application à la fabrication de vases au cours des siècles. Pyxides hellénistiques, coupelles décorées "a reticella", décors marbrés à feuilles d’or, groupe de Canosa, verres bicolores, mastoi, coupes godronnées, verres à décor excisé, millefiori, verres camées, sont successivement abordés avec une attention particulière aux procédés de fabrication. L’analyse s’appuie sur les micro-traces de mise en forme et ses des essais de reconstitutions avec un outillage conforme, autant que possible, aux données archéologiques. Si l’Antiquité, notamment la fin de l’époque hellénistique et le début de l’Empire, fournissent l’essentiel du mobilier étudié, le Moyen-Age n’est pas oublié, certaines des techniques utilisées à cette époque dérivant directement des procédés antiques.

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