Foy, Danièle - Nenna, Marie-Dominique (dir.): Corpus des signatures et marques sur verres antiques - 1. La France
(Association Française pour l’Archéologie du Verre (Maurepas) 2006)
Compte rendu par Michel Feugère, Instrumentum, 2006, p. 4
Site officiel de la revue Instrumentum
 
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Citation de la version en ligne : Les comptes rendus HISTARA.
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D. Foy et M.-D. Nenna (dir.) : Corpus des signatures et marques sur verres antiques - 1. La France, Aix-en-Provence – Lyon, 2006, 248 p., 139 pl. h.-t.


 


Le projet de rassembler et publier un corpus des marques de verriers antiques a été formé dès la création de l’Association Française pour l’Archéologie du Verre (AFAV), en 1983. Le regroupement de la documentation dispersée, qu’il s’agisse de documents publiés ou inédits, apparaissait comme un préalable à toute réflexion sur ces marques de production. Effectivement lancé en 1991, ce projet voit aujourd’hui le jour, grâce à cet ouvrage qui aura mobilisé des dizaines de chercheurs et de correspondants depuis près de vingt ans.

 

Ce premier volume, consacré à la France et aux pièces conservées dans des musées français, décrit 1 048 objets marqués ; il est précédé d’un essai sur la problématique des conteneurs, contenus et marques (curieusement placé avant l’introduction), et d’études régionales qui permettent d’appréhender la diffusion des marques mieux connues dans certaines zones géographiques. L’approche typologique, par types de vases marqués, débouche sur une meilleure compréhension de la nature de ces productions, dont certaines ne connaissent qu’une diffusion très limitée, alors que d’autres, comme les célèbres barillets frontiniens, semblent commercialisés à l’échelle d’une province. Encore faut-il, pour comprendre à quelle réalité antique ces marques peuvent correspondre, disposer des inventaires exhaustifs pour chaque variante ; c’est ce que permet désormais ce catalogue, qui a été pourvu d’une illustration graphique (le plus souvent), ou photographique, chaque fois que cela a été possible. Une partie des pièces répertoriées n’existent plus, ayant été détruites depuis

leur publication.

 

Précisons que ce répertoire est avant tout un catalogue de la documentation disponible ; malgré tout l’intérêt des synthèses régionales ou typologiques, il ne se propose pas d’exploiter en profondeur les données ainsi mises à la disposition de la communauté scientifique. Ce travail, en revanche, deviendra possible quand le projet aura atteint son terme, avec la publication du volume 2, et que les chercheurs pourront se faire assez vite une idée précise de la diffusion de chaque type de marque. On remerciera donc les auteurs d’avoir consacré le temps nécessaire à cette oeuvre d’utilité publique. Un index des noms de verriers, et un autre de toutes les marques attestées en Gaule, auraient certes été bienvenus, mais ces outils très commodes pour les utilisateurs pourront aussi apparaître à la fin du deuxième volume, dont la publication rapide est promise pour bientôt. Tel quel, ce corpus est un outil très utile à tout ceux qui s’intéressent aux productions des verriers antiques. Nul doute qu’il redonnera du sang neuf aux recherches, quelque peu assoupies ces derniers temps, sur les verriers eux-mêmes, leur production et le commerce de leurs produits.